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Eolien : Patrick Kron, le PDG d'Alstom se défend de tout favoritisme

Carton plein pour Alstom qui avec EDF, remporte trois des cinq appels d'offres lancés par l'Etat pour développer l'éolien en mer. Invité de France Info, son PDG Patrick Kron balaie d'un revers de main les soupçons de favoritisme à l'égard de deux entreprises dirigées par des patrons réputés proches du président de la République. Il plaide aussi pour la mise en place d'un Buy European Act car aujourd'hui dit-il, "les règles du jeu ne sont pas les mêmes partout".
Article rédigé par Olivier de Lagarde
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Avec 93500 salariés à travers le monde et un chiffre
d'affaire de plus de 20 milliards d'euros pour l'exercice 2010/2011, Alstom est
un des poids lourds de l'industrie française.

Spécialisé dans l'enérgie avec ses turbines et les
transports avec la fabrication des trains, Alstom vient de remporter un marché
prometteur : celui de l'éolien offshore. Le consortium créé avec EDF a permis de
décrocher 3 des 5 appels d'offres lancés par l'état. Des commandes de l'ordre de
2 milliards d'euros et à la clé, la création de 4 usines pour Alstom.

L'entreprise promet de créer 5000 postes dont mille
emplois directs. "Ca fait plusieurs d'années qu'Alstom n'a pas ouvert
d'usines en France donc c'est un motif de satisfaction commercial mais également
industriel"
affirme Patrick Kron.

Est-ce que le fait que le patron d'EDF et lui-même
soient des proches de Nicolas Sarkozy a joué ? * "C'est quand même
extraordinaire ! Quand on gagne en France c'est parce qu'on est pistonné et
quand on gagne à l'étranger, c'est le fruit du hasard. Non. Nous avons gagné
parce que nous avions la meilleure offre"* déclare le patron
d'Alstom.

Patrick Kron explique aussi pourquoi il est favorable à  la
mise en place du Buy European Act défendu par le président sortant et candidat
de l'UMP Nicolas Sarkozy. "Il faut que les règles du jeu soient les mêmes
partout"
Or aujourd'hui, impossible par exemple explique-t-il à France Info,
de vendre des trains français au Japon et aux Etats-Unis à cause de règles
protectionnistes mises en place dans ces pays. Patrick Kron défend le principe
de "réciprocité."

 

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