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Michel Mathieu (Crédit Agricole) : "Dédiaboliser la banque"

Michel Mathieu est le directeur général délégué du Crédit Agricole, la banque d'un particulier sur trois, avec ses 9.000 agences en France. Ce "banquier de terrain", comme il aime se décrire, vient de publier un essai, "Nouvelles Banques", dans lequel il porte un regard lucide sur les excès de la banque et de la finance. 
Article rédigé par Isabelle Chaillou
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (©)

Michel Mathieu le reconnaît : dans les années 2.000, les
banques françaises se sont laissées séduire par l'argent facile venu des subprimes,
ces crédits hypothécaires très répandus aux Etats-Unis. Mais depuis la crise de
2007-2008, Michel Mathieu assure que les banques françaises ont changé,  qu'elles se sont recentrées sur leur activité
de "banque du quotidien". "Au Crédit Agricole , explique-t-il, avant même la loi
de séparation des activités bancaires, nous avons mis fin à toutes les
activités spéculatives. Il faut dédiaboliser la banque, le conseiller en agence
n'a rien à voir avec 'Le Loup de Wall Street'. En moyenne, son salaire brut est
de 2.500 euros brut par mois
."

"L'avenir de la banque n'est pas le tout numérique"
(Michel Mathieu)

Si les banques ont changé, c'est aussi parce que la
concurrence est plus forte (les clients n'hésitent plus à changer
d'établissement) et le numérique a modifié les comportements. Pour autant,
Michel Mathieu ne croit pas à la dématérialisation totale. "Aujourd'hui, notre client est beaucoup plus averti
qu'il y a 15 ans. Il faut qu'il puisse avoir accès à sa banque où il veut,
quand il veut grâce à internet. Mais pour des opérations importantes, comme un
prêt, des placements, rien ne remplace la rencontre réelle en agence avec le
conseiller. L'avenir de la banque n'est pas le tout numérique.

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