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Doisneau, l'oeil du XXe siècle

Avec ce géant on atteint des sommets. 60 ans de travail, 450.000 négatifs et un regard sans équivalent sur un siècle qui a connu tant de bouleversements.
Article rédigé par Pascal Delannoy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

 

Mais c'est
bien sûr l'émotion qu'on retient d'abord, celle qu'on doit au
"plus parisien des photographes".

Grâce à lui
la capitale et ses banlieues se livrent en majesté avec d'abord une image
mondiale, le Baiser de l'Hôtel de Ville .

On sait
qu'ils s'appellent Jacques et Françoise , deux jeunes comédiens vraiment
amoureux mais qui posent à la demande du photographe. Poser, façon de parler
car tout est mouvement à cet instant précis.

Nous sommes
en 1950, première parution aux Etats Unis dans Life la même année, mais
c'est 30 ans plus tard que cette image deviendra réellement planétaire.

Doisneau
c'est au départ une enfance qu'il décrit lui même comme grisâtre. Il va à
l'école dans le 13 ème arrondissement où il apprend le métier de graveur lithographe,
puis à Montparnasse il devient assistant photographe.

Retour à
Gentilly  où il est né. Pour le bulletin municipal, il immortalise les
fortifications "les fortifs", les endroits semblent déserts et pour
cause : le jeune Doisneau , très timide, n'a guère envie de
photographier des passants. Tout changera avec un travail qu'il trouve aux
usines Renault . Là il rencontre, découvre et aime le monde ouvrier.

Mais très
vite la photo le rattrape,  il lui consacre tellement de temps qu'il
perd son travail. Alors va pour la photo, cela ne s'arrêtera plus jamais comme
dans cette dernière valse du 14 juillet quelque part dans Paris .

Nous sommes
en 1949, tout va changer.

Robert
Doisneau
restera malgré tout fidèle au noir et blanc à une exception près,
quand il se retrouve en Californie dans les années 60 pour répondre à la
commande d'un magazine. Une parenthèse sûrement,  même si nous sommes
troublés par cette déclaration, bien plus tard : "Si c'était à refaire, je
ferais tout en couleurs".

En
couleurs, un peu à la manière donc de Bonnard , Vermeer  ou Van Gogh , ses
peintres favoris. Ceux qu'il a finalement rejoints.

Robert
Doisneau
 à retrouver dans la  collection Découvertes-
Gallimard
 avec ce joli sous titre de l'auteur Quentin Bajac  : "Doisneau,
pêcheur d'images
"

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