Le plus beau des rebelles

Bob Marley c'est donc depuis quelques jours un film, plus de trente ans après sa disparition. C'est aussi un livre...

Oui on a changé de siècle, mais lui nous apporte la même nostalgie. Un mot
qui rime avec magie. La magie également des photos de David Burnett . 1976 1977
c'est le triomphe d'Exodus ... et nous voilà à Kingston à la rencontre de celui
qui a toujours refusé de passer pour une légende vivante il le dit, le proclame
"je ne suis pas un leader, je suis un messager, ce sont les paroles qui
attirent les gens, pas le chanteur." Evidemment on a du mal à être
d'accord.

Dans ce grand reportage on sent surtout comme une histoire d'amour entre le
photographe et son modèle. Ils ont tous les deux 30 ans. Celui qui a connu le
Vietnam cherche l'apaisement en Jamaïque . Au départ une commande du magazine
Time . David Burnett reconnait qu'il ne sait pas trop bien alors ce qu'est le
Reggae . Mais le charme opère. Pas seulement grâce à quelques cigarettes d'un
fameux tabac local, mais parce que tout est noble, élégant et beau dans cette
maison ouverte à tous. Et tout cela se retrouve dans ces dizaines de photos, la
plupart en noir et blanc.

Marley grand seigneur comme sur cette double page uniquement concentrée sur
ses yeux. Marley dans le froid de l'Europe pendant la tournée, quelques heures
avant le concert, il n'arrête pas de jouer au football tout en prenant le temps
de s'assoir tout en haut des gradins vides en regardant l'espace immense l'air
de penser : "mais comment tout cela a pu m'arriver ?"

Allez encore un peu de magie juste pour la route. Rasta Rebel un portrait
intime de Bob Marley chez l'éditeur Fetjaine