Cet article date de plus de treize ans.

Loin d'Auckland...

Un ballon apparemment ovale, et deux forces de la nature qui, dans la boue et la sueur, tentent de se l’arracher.
Article rédigé par Pascal Delannoy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
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Les yeux sont perçants, les mains larges comme des tenailles. C’est la vibrante couverture de « La France du rugby » ce très beau livre publié il y a quelques années par Panama mais qu’on ne se lasse pas de regarder.

“Parce qu’on vient tous d’un village”, comme cela est joliment écrit dans la présentation, les deux auteurs, Pascal Maître pour les photos et Pierre Ballester pour le récit, nous racontent bien plus qu’un sport.

C’est un amour, une vraie passion. Loin de la Nouvelle Zélande, ou même du Stade de France et encore plus des “people”, le peuple tout simplement.

A Champagnole, par exemple, qui justement illustre la couverture. La Franche-Comté affiche sa fidélité. Et cela a commencé il y a bien longtemps, ici le rugby est né dès 1909, avec une section à l’école primaire. Oui, loin de l’Angleterre et du Sud Ouest de la France. Pas loin des vestiaires on a forcément très faim devant les salades de Georgette.

Même émotion devant le stade de Lumio en Corse. Dans le ciel azur le ballon se prend pour une soucoupe volante. Devant les contreforts de la Balagne, le spectacle est effectivement à 360 degrés.

Et puis à Collioure, dans un miroir troublé par la buée, un véritable empereur romain. Francis, pilier et plus vieux licencié de France. Regard tendu, magistral.

Quel beau voyage ! 26 clubs, 26 histoires, du Pays Basque au Pas de Calais.

Une patrie à ne pas oublier en ce samedi de compétition internationale. La France du rugby, comme toujours, trouve son bonheur avant tout ici, dans tous les stades.

« La France du rugby » a été édité chez Panama.

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