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Planète Géo du dimanche 31 mars 2019

2019, année internationale des langues autochtones : l'occasion de vivre l’expérience du Québec autochtone avec les Naskapis et les Innus devenus propriétaires d'un train qui traverse le territoire de leurs ancêtres.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

C’est un train unique en son genre au Canada : le Tshiuetin est la seule ligne terrestre qui permet de relier les villes de Sept-Iles, sur la rive nord du Saint-Laurent, à Schefferville dans le grand nord du Québec.

Un voyage de 600 km , à petite vitesse

 

Le train roule à vitesse très réduite, pas plus de 45 km/heure…pour parcourir près de 600 km : les passagers ont tout le loisir d'admirer la forêt boréale.

En tout,douze heures de trajet, il n'y a pas de gares ni de villages, seules des bornes indiquent la distance : il suffit d’un signe de la main, et le train s’arrête pour vous.

Le Tshiuetin longe des rivières, franchit des ponts et des tunnels, emprunte même un barrage hydroélectrique étroit.

Le train circule été comme hiver. (CHLOE ELLINGSON / GEO)

Fierté des Innous et des Naskapis

Un train argenté et bleu qui veut dire "vent du nord" . La ligne ferroviaire appartient à ces peuples autochtones et est exploitée par eux depuis 2005, rachetée pour un dollar symbolique à une filiale d'une compagnie minière. La plupart des passagers sont des habitués et ce train leur appartient : c'est la seule entreprise 100% autochtone en Amérique du Nord.

Et ça marche ! Agnès GRUDA, correspondante à Montréal, a fait le voyage, elle raconte dans le magazine Géo.

" L’entreprise emploie une centaine de per­sonnes, en majorité des Innus et des Naskapis, et transporte 15 000 passagers par an.

Faisant un aller-retour par semaine, ce service de train a été créé expressément pour briser l'isolement de ces nations autochtones.

Pas de gares ni de villages le long de la ligne mais des cabanons de chasse isolés. (CHLOE ELLINGSON / GEO)

Grâce à ce train, les 2 000 habitants de Schefferville, le terminus, peuvent accéder aux produits et aux services de Sept-Iles, beaucoup moins chers.

"Cette ligne ferroviaire est aussi une réussite dans ce pays où les Amérindiens font partie des populations les plus défavo­risées".


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