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Planète Géo. La grande odyssée des morses

Cap sur la Sibérie, plus exactement dans sa partie extrême, au bord du détroit de Béring, en Tchoukotka. Là viennent migrer, par centaines de milliers, les morses venus de l'Arctique.

Article rédigé par franceinfo, Sandrine Marcy
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

Des centaines de milliers de morses venus de l'Arctique ont migré en Sibérie, au bord du détroit de Béring. Ils ont été photographiés pour la première fois pendant leur migration par Jean-François Lagrot.

Sur une plage de la Tchoukotka

C’est un débarquement spectaculaire auquel a assisté le photographe et aventurier Jean-François Lagrot, dans le détroit de Béring : après un périple de 14 jours, il a pu atteindre cette partie extrême de la Sibérie, où une fois par an, des colonies entières de morses venues des glaces de l’Arctique, arrivent sur les côtes.

Faute de morceau de glace pour se reposer en mer, ils s'agglutinent sur terre. (JEAN-FRANCOIS LAGROT / GEO)

C’est la première fois que ces gros animaux aux défenses parfois longues d’un mètre, sont photographiés pendant leur migration. Jean-François Lagrot les a approchés au plus près, d’où ces portraits incroyables publiés dans le magazine Géo. Pour cela, il a passé plusieurs jours, dans des conditions très austères, aux côtés d'un scientifique, Maksim Chakilev : ce biologiste russe fut le premier à révéler que le plus grand rassemblement avait lieu chaque année près du cap Serdtse-Kamen.

Une escale forcée

En cause, le réchauffement climatique : traditionnellement, les morses du Pacifique passent l’hiver dans la mer de Béring. Les femelles et leurs petits utilisent les plaques de banquise comme plateforme pour se laisser dériver. Mais ces dernières années, la banquise a fondu sous l’effet de l’augmentation des températures mondiales. 

Longévité : 40 ans. (JEAN-FRANCOIS LAGROT / GEO)

"À cause du réchauffement de la planète, il y a moins de plaques à la dérive, donc ils sont obligés de se poser sur la terre ferme plusieurs fois (…) Ils sont beaucoup trop nombreux et se blessent. Leur colonie est craintive, la moindre alerte peut provoquer des bousculades mortelles".     

La survie de l’espèce est en jeu

Le morse n'a pas la même aura que la baleine bleue, l'ours blanc et encore moins  celle du bébé phoque. Pourtant, il fait partie des espèces emblématiques du Grand Nord.

Taille : 2,5 à 3,6 mètres. Poids : jusqu'à 1 300 kilos. (JEAN-FRANCOIS LAGROT / GEO)

L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature a réparé l'injustice, en l'inscrivant sur la liste rouge des espèces menacées.

Au début des années 1980, la population des morses du Pacifique était estimée à 250.000. En 2006, elle ne compterait plus que 129.000 individus.

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