Cet article date de plus de neuf ans.

Une plongée dans le "deep south" des Etats-Unis

Dans cette Amérique irriguée par le Mississippi, les discriminations raciales s'effacent mais la ségrégation sociale subsiste.
Article rédigé par Sandrine Marcy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
"Planète Géo" : une photo, un reportage, une carte ou un portrait issus du magazine "Géo". (ARTHUR DEBAT / GETTY IMAGES)

 57% des Noirs américains vivent dans cette contrée où de nombreux sites rappellent le passé esclavagiste, d’avant 1865. Des visites guidées sont organisées dans ces anciens Etats confédérés.

 "La Whitney plantation,  en Louisiane, e st le premier lieu du pays dédié à l'un des versants obscurs de la création des États-Unis. Près d'une cage de fer où l'on enfermait les rebelles, les noms des 107.000 des esclaves qui vécurent dans l’État de Louisiane avant 1820 sont inscrits sur un mémorial...la visite suscite des échanges émouvants entre les deux communautés" .

  (A Clarksdale, les touristes peuvent dormir dans ces cabanes habitées jadis par des familles d'esclaves. © Géo Alexandre Dupeyron.)

 

150 ans  plus tard, les mentalités bien sûr ont changé mais il reste du chemin à faire, constate Béatrice Leproux, reporter au magazine  Géo :  partie de Memphis dans le Tennessee, elle est descendue jusqu’à la Nouvelle Orléans, en se concentrant à mi-chemin, sur l’État du Mississippi.

C'est l'Etat du sud le moins peuplé, le plus pauvre aussi, où règne une ségrégation par l'argent : "Trois fois plus de Noirs que de Blancs vivent sous le seuil de pauvreté, habitent en majorité les quartiers périphériques, fréquentent les écoles publiques, ne pouvant se permettre d'habiter le centre ville ou de s'inscrire dans les écoles privées, trop chères pour eux". 

  (La Nouvelle-Orléans, "The Big Easy", cultive sa tolérance et son hédonisme. © Géo Alexandre Dupeyron.)

La cité créole vit au rythme du jazz et "contrairement au sud rural, la discrimination raciale s'efface. Mais les inégalités sociales se creusent".

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