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Planète Sport. Le milliardaire qui voulait faire rayonner Israël par le cyclisme

Après avoir fait fortune au Canada, Sylvan Adams s'est tourné vers le cyclisme. Il a ainsi créé Israël Start-Up Nation, une formation rejoint notamment par Chris Froome. L'objectif : gagner pour valoriser l'image d'Israël dans le monde.

Article rédigé par Jérôme Cadet
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Rudy Barbier, coureur pour Israël Start-Up Nation, lors du Paris-Nice, le 11 mars 2020. (LUC CLAESSEN / VELO)

Planète Sport, le rendez-vous de l’été qui explore les sujets à la lisière entre le sport et la politique, nous emmène aujourd'hui en Israël. Là-bas, Sylvan Adams, homme d'affaires milliardaire, a décidé d'investir dans le sport pour changer l'image de son pays.

En mai 2018, sur le Tour d'Italie, les cyclistes s'élancent pour la première fois hors d'Europe, en Israël. À la télévision italienne, des images de Tel Aviv, cadre de la première étape, "une ville où naissent des inventions qui vont changer nos vies", entend-on dans un reportage. À l'origine de la venue du Giro en Israël, un homme : Sylvan Adams. Fils d'un déporté roumain rescapé de la Shoah, il a fait fortune au Canada dans l'immobilier avant de s'installer en Israël en 2015.

Un "soft power" israélien

Il entreprend alors de changer l'image du pays grâce au sport et crée une équipe de cyclistes. Volonté résumée devant la caméra de nos confrères de France 3"Ma marque, c'est de promouvoir le pays d'Israël. Est-ce que c'est un geste diplomatique ? Oui, on est fiers de notre pays. Je suis fier de voir Israël sur les maillots." Et pour cela il n'hésite pas à sortir son carnet de chèques. Chris Froome, quadruple vainqueur du Tour de France, est recruté par la formation Israël Start-Up Nation, en juin dernier. Gagner le Tour avec Chris Froome, voilà le rêve du milliardaire.

Et pas question pour ses coureurs d'ignorer le pays qu'ils représentent. Le Français Rudy Barbier est l'un d'eux et il n'est pas prêt d'oublier sa première rencontre avec Sylvan Adams en Israël. "Je m'attendais à faire des tests physiques, des choses vraiment liées à mon travail, raconte-t-il. Mais finalement, c'était purement pour me faire connaître son pays, avec des visites de musées, d'églises, des commémorations de guerre..."

Et courir pour promouvoir un pays ne lui pose pas de problème. "On garde notre liberté d'expression, et moi j'y tiens particulièrement, il est hors de question qu'on me prive de ce droit, explique-t-il. En revanche, on sent bien la pression, quand on était dans le désert, on était pas très loin de la bande de Gaza. On se rend compte que ce n'est pas un jeu." Dans la bande de Gaza, justement, et dans les territoires palestiniens, cette stratégie est vivement critiquée. Il y a deux ans, l’Organisation de libération de la Palestine avait dénoncé "un Tour d'Italie complice de l’occupation militaire israélienne".

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