Polars d'été. "Ennemi public numero Un" d'Alvin Karpis

Alvin Karpis, surnommé Creepy à cause de son sourire sinistre, était un gangster américain appartenant au gang Barker dans les années 30. Né à Montréal en 1907, d'origine lituanienne par ses parents, il a été l'ennemi public numéro Un. Il a sévi jusqu’en 1936, date de son arrestation. Il a ensuite a été incarcéré dans la célèbre prison d'Alcatraz dans la baie de San Francisco. Il a été le prisonnier qui a effectué le plus long séjour à Alcatraz. Relâché en 1969, il s'est s’exilé en Espagne où il est mort dans des circonstances troubles en 1979. Il a raconté sa vie dans un livre. Ennemi public numéro Un  a été publié en 1971. Le livre est sorti pour la première fois en France en 1972 dans la série noire. C'est ce récit autobiographique qui ressort aujourd'hui.
 
Ennemi public numéro Un  est un compte rendu précis et parfois terrifiant de sa vie de gangster et fier de l'être. Tout gamin, Karpis rêvait déjà d’aventure, de liberté et d’argent facile. Alvin Karpis repasse en détail dans son récit un certain nombre de ses exploits criminels de ses amitiés ou plutôt complicités criminelles. On croise aussi tout ceux que le crime a rendu célèbre dans ces années 30 : Al Capone, Bobby Face Nelson ou encore Bonnie end Clyde, couple de cinglés pour Alvin Karpis.

Le livre n'est pas l'occasion d'excuses ou de regrets

Alvin Karpis avance froidement. "On ne refait pas le passé" est la dernière phrase d'Ennemi public numéro Un. Pourtant, tout le long du récit, on lit la rancune tenace d'Alvin Karpis à l'encontre d'Edgar Hoover, le patron du FBI venu l'arreter en personne comme il aimait le faire pour mettre en scène ses victoires sur des criminels célèbres.

Ennemi public numéro Un  d'Alvin Karpis rejoint la longue liste des récits autobiographiques de criminels ou de condamnés célèbres. Liste au sommet de laquelle Education d'un Malfrat, d'Eward Bunker, reste inégalable.