Polars d'été. "Or, encens et poussière" de Valerio Varesi

Avec Or, encens et poussière, publié pour la première fois en 2007 en Italie mais seulement maintenant en France, Valerio Varesi nous emmène encore une fois dans les brumes du nord de l'Italie. 

Le roman commence précisement dans le brouillard, avec un gigantesque carambolage sur l’autoroute près de Parme. Des gitans auraient été aperçus en train de piller les véhicules accidentés. Le commissaire Soneri est le seul flic de Parme qui connaît assez bien la plaine du Pô pour ne pas se perdre : c’est lui qui va intervenir sur place. Et au lieu de petits voleurs, il découvre au bord de l'autoroute le corps carbonisé d’une femme. Une immigrante roumaine qui laisse derrière elle une longue liste d’amants de la bonne société parmesane. L'intuition du commisaire va faire avancer l'enquête dans une ambiance presque fantastique : celle d'une ville de Parme noyée dans la brume et perturbée par un violeur en série qui attise le racisme ordinaire de ses habitants. Il y a beaucoup de mélancolie dans le roman de Varesi. Outre le commissaire Soneri, il y a quelques autres personnages fantasques et attachants. 

Un polar très attachant

Le commissaire Soneri est un flic attachant, enquêteur plein d'humanité, vulnérable et peu sûr de lui mais amateur de bonne table et de bons vins.  
Or, encens et poussière nous parle avec beaucoup d'humanité d'un monde fermé sur lui-même, celui d'une grande ville de province italienne avec ses fractures, ses pauvres, ses migrants et sa haute société méprisante. Valerio Varesi est l’auteur de quinze romans mettant en scène le commissaire Soneri. Or, encens et poussière est le 5e de la série et c'est le 5e publié en France, chez Agullo.