Prenez soin de vous. Faites du sport, pour produire des endorphines
Tous les jours, Edwige Coupez propose des clés et des conseils pour le bien-être au quotidien. Aujourd'hui : il faut produire des endorphines en faisant du sport.
Faites le plein d'endorphines. Comme Neymar mercredi 3 octobre au Parc des Princes. Chaussez vos crampons ou vos baskets, ça marche aussi. Car oui, c'est prouvé physiologiquement, pendant une activité physique, notre cerveau produit ses propres endorphines, ces merveilleuses molécules qui procurent sensations de bien-être et de plaisir. Et pour cause, ce neurotransmetteur est de la même famille que les opiacés, la morphine et l'opium. Et il va se fixer sur les récepteurs des neurones. Hop une petite impulsion électrique et on plane ou presque ! Selon Arnaud Hays, ingénieur de recherche sur la performance et le sport santé au Technosport de l'université d'Aix-Marseille, il faut un minimum de 30 minutes d'activité modéré, à 60% de vos capacités. En gros, ça revient à courir à un rythme où vous pouvez parler mais pas chanter.
Tous les sports permettent de produire des endorphines mais plus particulièrement les sports d'endurance : course à pied, vélo, natation, ski de fond, sports collectifs. Les effets se font ressentir 30 à 45 minutes après l'effort.
Les effets de l'endorphine
L'endorphine va activer certains comportements et va en inhiber d'autres. Provoquer du coup cette sensation de bien-être, qui peut aller jusqu'à l'euphorie chez certains. Mais aussi diminuer le stress, les émotions négatives comme l'anxiété ou même diminuer une douleur. Le professeur Martine Duclos, chef du service de médecine du sport du CHU de Clermont-Ferrand, le constate tous les jours avec des patients diabétiques, en insuffisance respiratoire ou traités pour des cancers : les endorphines peuvent aussi aider en cas de dépression, puisqu'elles ont un effet anxiolitique et anti-fatigue. J'ai bien dit : aider, pas soigner. Cela ne peut en aucun cas remplacer un traitement.
A priori pas de risque de dépendance physique
Aucune dépendance physique, affirment les deux spécialistes que j'ai consultés : les endorphines sont très rapidement éliminées par l'organisme. Dépendance psychologique en revanche, puisque les sportifs réguliers se sentent moins stressés, plus performants au travail, plus à l'aise aussi dans leurs contacts avec les autres, puisqu'ils sont plus détendus. Sachez que la deuxième édition du Salon Sport Santé Bien-Etre se tient vendredi 5 octobre et samedi à Paris.
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