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A quels taux peut-on emprunter aujourd'hui ?

Ce qui sert de baromètre pour les taux d'intérêts c'est ce que l'on appelle l'OAT ce qui signifie Obligation assimilable du Trésor. C'est en fait l'indice de refinancement des banques. Or, on constate un recul de OAT : 1,69% sur 10 ans.
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De leur côté, les taux courts n'ont jamais été
aussi bas (0,48%)
.  Avec pour conséquence
une baisse spectaculaire des taux d'intérêts fixe des crédits immobiliers en
particulier pour les ménages. 

Selon le courtier ACE, on
emprunte (hors assurance car l'assurance du prêt dépend de l'âge de
l'emprunteur) à 2,35% sur 10 ans, à 2,50% pour 15 ans et à 2,75%  sur 20 ans. C'est une baisse depuis mars
dernier de 0,05% à 0,10%.

Quel coût pour l'assurance ?  

Pour un emprunteur âgé de 30
à 40 ans, cela coûte environ 0,16% du capital emprunté. En euros, cela
représente 1,33 euros par 10.000 euros empruntés. 

**Jean-Philippe vous

demande quelles sont les garanties exigées par les banques ?**

Contrairement à la pratique
anglo-saxonne  (prêt immobilier sur
gage), les banques françaises, toutes enseignes confondues, prennent d'abord en
compte la capacité de remboursement d'un emprunteur. Impossible donc de
dépasser un ratio d'endettement supérieur à 30%. C'est un maximum dans
l'immense majorité des cas. Pour respecter cette limite, elle dispose de deux
possibilités : agir sur le taux (plus il est bas et plus la capacité
d'endettement de l'emprunteur sera importante) et surtout agir sur la
durée : de 7 à 25 ans dans la plupart des cas.

A ces garanties personnelles
s'ajoutent des garanties réelles qui portent sur le bien immobilier.

**Quelles sont ces

garanties ?**  

La plus classique : l'hypothèque.
Le notaire procède à son inscription auprès du bureau du même nom. L'hypothèque
n'est pas automatique. Il faut que les emprunteurs soient d'accord. Si elle
porte sur le logement familial, quel que soit le régime matrimonial, les deux époux
doivent donner leur consentement.

Deuxième garantie : le
privilège du prêteur de deniers, moins couteux que l'hypothèque classique. L'inscription
se fait au bureau des hypothèques par la banque sans qu'elle ait besoin de
demander l'autorisation des emprunteurs. Troisième garantie : le
cautionnement mutuel. Dans ce cas, c'est un organisme  financier spécialisé se porte caution pour
garantir le paiement du prêt. Cette formule présente des avantages. L'emprunteur
verse une commission  de gestion entre
0,5 et 0,8% du montant emprunté. Il acquitte aussi une participation à un fonds
de garantie. Si le déroulement du prêt se passe sans incidents, autrement dit
si les emprunteurs respectent leurs engagements, cette participation leur sera
remboursée...

Autre avantage, s'ils revendent
leur maison avant la fin du prêt, ils n'auront pas de frais de main levée comme
c'est le cas pour une hypothèque.

L'emprunteur a toujours le
choix ?

En théorie oui, mais en
pratique, c'est l'établissement financier, donc la banque qui imposera la
garantie retenue. Très souvent, les banques préfèrent l'hypothèque classique ou
le cautionnement. 

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