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Ce qu'il faut faire (ou pas) en cas de besoin d'argent...

Après les dépenses des fêtes, on peut se retrouver à cours de liquidités. Face à  un imprévu, comment faire face rapidement ?  Piocher dans ses économies, oui mais dans quel ordre ? Interroger sa banque ? Répondre à une sollicitation publicitaire de crédits à la consommation ?
Article rédigé par Patrick Lelong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
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Pour ceux qui ont eu la bonne
idée d'épargner de cette manière, la règle est simple. C'est la raison d'être
des Livrets. Si vous avez eu la bonne idée de souscrire un Livret A et son
petit frère le Livret de développement 
durable et de "faire le plein"  en y plaçant respectivement 22.950 euros
et 12.000 euros, c'est jusqu'à 34.950 euros de capital que vous pouvez
retirer. A cela, s'ajoutent les intérêts au taux de 1,75% l'an. Une épargne
d'autant plus facile à constituer qu'elle n'est pas amputée par l'impôt et la
CSG. Chacun d'entre nous peut détenir un
Livret A (ou son cousin germain le Livret bleu) et un LDD. Un couple peut ainsi
retirer un maximum de 69.900 euros de capital plus les intérêts constitués
du jour au lendemain, car cette épargne reste et c'est son principal atout,
disponible à tout moment. 

Pour des sommes plus importantes, où peut-on puiser dans ses économies ?

Il existe un autre type de Livret qui prend
naturellement le relais des deux premiers. Il porte différents noms :
super Livret ou encore Livret bancaire ou Livret ordinaire . Toutes les
banques disposent de telles formules. Le principe est le même que pour les
Livrets A et les LDD. L'épargne est rémunérée, sans frais de gestion, souvent à
un taux supérieur à 3% et le plafond est très élevé voire non-limité.

Mais attention ! Les
intérêts de ces Livrets sont soumis au barème progressif de l'impôt sur le
revenu depuis le 1er janvier 2013 et frappés par la CSG et
assimilés au taux de 15,5. Cette épargne est directement disponible, sans
pénalités. 

Quels sont les placements dans

lesquels mieux vaut ne pas piocher ? 

Il y a des produits de
placements mal adaptés à un retrait non planifié, soit parce que les retraits
réduisent considérablement la rémunération (c'est le cas des comptes à terme),
soit parce qu'ils remettent en cause un avantage important (octroi de la prime
d'Etat et droit à prêt dans le cadre d'un Plan d'épargne logement).

Casser un PEA (Plan d'épargne
en actions) avant cinq années de
détention, c'est subir l'impôt sur le revenu. De plus, quitter la bourse de
toute urgence est une mauvaise attitude à l'origine de pertes sévères.

D'autres pistes, et si

on  n'a pas d'épargne, que faire ?

Si vous disposez d'un PEE
dans votre entreprise (Plan d'épargne entreprise) arrivé à échéance de 5 ans,
vous pouvez disposer de l'épargne ainsi constituée, sans justification. Bien
sûr, parmi les autres pistes, il existe le prêt bancaire et des formules
assimilées mais plus souples comme les facilités de caisse. Si vos revenus le
permettent, si vous avez dans votre banque des produits de placements, si votre
compte prévoit une faculté de découvert, vous pouvez vous en servir. Souvent
les taux d'intérêt restent élevés (entre 10 et 14%) mais moins forts que le "revolving classique " des officines spécialisées (au-delà de 20%)
et dont on arrive jamais ou presque à se séparer. Ces facilités ne doivent être
utilisées que provisoirement et pour une courte période. Mais elles peuvent
rendre service à ceux qui savent garder la tête froide.

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