Cet article date de plus de douze ans.

En période de crise, faut-il encore investir dans une assurance vie ?

Beaucoup d'auditeurs nous demandent s’il faut toujours investir dans l’assurance vie ou se tourner vers d’autres placements ?
Article rédigé par Patrick Lelong
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Franceinfo (Franceinfo)

En 2011, les Français ont moins investi en assurance vie. Les primes versĂ©es ont baissĂ© de 14%. Un phĂ©nomĂšne que l’on rencontre en pĂ©riode de crise comme ce fut aussi le cas en 2008.
On puise dans son épargne pour éviter de recourir au crédit ce qui explique pourquoi il y a eu aussi beaucoup de retraits mais pas beaucoup de fermeture de contrat.

D’autres raisons pour lesquelles on a moins investi en assurance vie ?

Pour financer un achat immobilier surtout quand il s’accompagne d’avantages fiscaux qui disparaĂźtront en fin d’annĂ©e comme les avantages Scellier par exemple. Pour investir mĂȘme si ce n’est pas toujours trĂšs raisonnable massivement dans l’or, l’argent et les matiĂšres premiĂšres. En fait les Français se tournent vers ce que l’on appelle les biens rĂ©els, ceux que l’on peut toucher. Le fait que les compagnies d’assurance dĂ©tiennent des dettes d’Etat europĂ©en peut lĂ©gitimement inquiĂ©ter.

Combien ont rapportĂ© les contrats d’assurance vie cette annĂ©e ?

En moyenne 3%, souvent un peu plus de 3,50%, ce qui reste une belle performance. Je parle là des fonds en euros, les fonds sécuritaires.

Faut-il toujours investir dans les contrats d’assurance vie ?

La rĂ©ponse est oui. Surtout dans les fonds en euros si l’on recherche le maximum de sĂ©curitĂ©. C’est un placement Ă  long terme et il ne faut pas se focaliser sur le rendement d’une annĂ©e mais sur le rendement sur une longue pĂ©riode de 8 ans par exemple. Et puis cela permet de complĂ©ter sa retraite ou encore de transmettre dans de bonnes conditions fiscales un pĂ©cule en particulier Ă  d’autres personne que son conjoint ou ses enfants. L ‘argent reste disponible. L’assurance vie demeure un placement de choix qu’il ne faut  pas nĂ©gliger aprĂšs l’achat de sa rĂ©sidence principale pour prĂ©parer ses vieux jours.

Jacqueline veut prendre des décisions pour ses vieux jours. Elle a entendu parler de deux dispositions : le mandat de protection future et celui  à effet posthume. Sa question : lequel choisir ?

 

Le mandat de protection future  est une disposition qui permet de dĂ©signer pour plus tard Ă  son dĂ©cĂšs, une personne de confiance,  appelĂ©e  mandataire en vue de s’occuper d’une personne fragile (votre fils ou votre fille handicapĂ© par exemple) pour gĂ©rer son patrimoine quand vous ne serez plus lĂ  pour le faire et donc de  s’occuper de ses biens et de ses intĂ©rĂȘts. C’est une alternative intĂ©ressante Ă  la tutelle ou Ă  la curatelle. C’est plus souple puisque vous choisissez vous mĂȘme celui ou celle qui vous reprĂ©sentera. Le mandataire doit simplement donner son accord. Il peut ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© mais c’est une simple possibilitĂ©. A chacun d’en dĂ©cider et de le prĂ©voir dans l’acte qui sera Ă©tabli pour la circonstance.  

Le mandat Ă  effet posthume prĂ©sente des similitudes mais aussi des diffĂ©rences avec le mandat de protection futur. LĂ  encore il s’agit de dĂ©signer une personne qui devra gĂ©rer le patrimoine, au dĂ©cĂšs du mandant (vous-mĂȘme). Et cette gestion concerne non seulement le patrimoine privĂ© mais aussi celui de l’entreprise. Un chef d’entreprise peut ainsi dĂ©signer un "continuateur" en cas de dĂ©cĂšs. Cela Ă©vite que l’entreprise soit paralysĂ©e ou dĂ©pose son bilan. Le mandat Ă  effet posthume permet ainsi au mandataire dĂ©signé  de gĂ©rer un patrimoine privĂ© ou professionnel pendant un certain laps de temps, deux Ă  cinq ans. Le mandataire peut ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©, lĂ  encore tout dĂ©pend des dispositions que vous prendrez  et il devra rendre des comptes aux hĂ©ritiers du dĂ©funt. Qu’il s’agisse de l’un ou l’autre des mandats, le mieux est se rendre chez un notaire  avec son mandataire pour que l’engagement soit pris de façon solennelle.  

Une question sur les successions, de JoĂ«l qui nous demande ce qu’est un inventaire ?

Un inventaire comprend  :

le nom des hĂ©ritiers, les titres de propriĂ©tĂ© (avec les justificatifs),une description de l’estimation de l’actif et du passif du dĂ©funt. Son Ă©tablissement est dressĂ© par le notaire.  Il est nĂ©cessaire si le passif semble supĂ©rieur Ă  l’actif alors qu’un hĂ©ritier a acceptĂ© la succession, pour que l’époux survivant, commun en biens, ne soit pas tenu  de la moitiĂ© des dettes de la communautĂ©, en prĂ©sence d’enfants mineurs, d’incapables ou si des hĂ©ritiers sont absents. Il est aussi nĂ©cessaire  pour pouvoir estimer le mobilier Ă  sa valeur.

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