En période de crise, faut-il encore investir dans une assurance vie ?
En 2011, les Français ont moins investi en assurance vie. Les primes versĂ©es ont baissĂ© de 14%. Un phĂ©nomĂšne que lâon rencontre en pĂ©riode de crise comme ce fut aussi le cas en 2008.
On puise dans son épargne pour éviter de recourir au crédit ce qui explique pourquoi il y a eu aussi beaucoup de retraits mais pas beaucoup de fermeture de contrat.
Dâautres raisons pour lesquelles on a moins investi en assurance vie ?
Pour financer un achat immobilier surtout quand il sâaccompagne dâavantages fiscaux qui disparaĂźtront en fin dâannĂ©e comme les avantages Scellier par exemple. Pour investir mĂȘme si ce nâest pas toujours trĂšs raisonnable massivement dans lâor, lâargent et les matiĂšres premiĂšres. En fait les Français se tournent vers ce que lâon appelle les biens rĂ©els, ceux que lâon peut toucher. Le fait que les compagnies dâassurance dĂ©tiennent des dettes dâEtat europĂ©en peut lĂ©gitimement inquiĂ©ter.
Combien ont rapportĂ© les contrats dâassurance vie cette annĂ©e ?
En moyenne 3%, souvent un peu plus de 3,50%, ce qui reste une belle performance. Je parle là des fonds en euros, les fonds sécuritaires.
Faut-il toujours investir dans les contrats dâassurance vie ?
La rĂ©ponse est oui. Surtout dans les fonds en euros si lâon recherche le maximum de sĂ©curitĂ©. Câest un placement Ă long terme et il ne faut pas se focaliser sur le rendement dâune annĂ©e mais sur le rendement sur une longue pĂ©riode de 8 ans par exemple. Et puis cela permet de complĂ©ter sa retraite ou encore de transmettre dans de bonnes conditions fiscales un pĂ©cule en particulier Ă dâautres personne que son conjoint ou ses enfants. L âargent reste disponible. Lâassurance vie demeure un placement de choix quâil ne faut pas nĂ©gliger aprĂšs lâachat de sa rĂ©sidence principale pour prĂ©parer ses vieux jours.
Jacqueline veut prendre des décisions pour ses vieux jours. Elle a entendu parler de deux dispositions : le mandat de protection future et celui à effet posthume. Sa question : lequel choisir ?
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Le mandat de protection future est une disposition qui permet de dĂ©signer pour plus tard Ă son dĂ©cĂšs, une personne de confiance, appelĂ©e mandataire en vue de sâoccuper dâune personne fragile (votre fils ou votre fille handicapĂ© par exemple) pour gĂ©rer son patrimoine quand vous ne serez plus lĂ pour le faire et donc de sâoccuper de ses biens et de ses intĂ©rĂȘts. Câest une alternative intĂ©ressante Ă la tutelle ou Ă la curatelle. Câest plus souple puisque vous choisissez vous mĂȘme celui ou celle qui vous reprĂ©sentera. Le mandataire doit simplement donner son accord. Il peut ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ© mais câest une simple possibilitĂ©. A chacun dâen dĂ©cider et de le prĂ©voir dans lâacte qui sera Ă©tabli pour la circonstance. Â
Le mandat Ă effet posthume prĂ©sente des similitudes mais aussi des diffĂ©rences avec le mandat de protection futur. LĂ encore il sâagit de dĂ©signer une personne qui devra gĂ©rer le patrimoine, au dĂ©cĂšs du mandant (vous-mĂȘme). Et cette gestion concerne non seulement le patrimoine privĂ© mais aussi celui de lâentreprise. Un chef dâentreprise peut ainsi dĂ©signer un "continuateur" en cas de dĂ©cĂšs. Cela Ă©vite que lâentreprise soit paralysĂ©e ou dĂ©pose son bilan. Le mandat Ă effet posthume permet ainsi au mandataire dĂ©signĂ©Â de gĂ©rer un patrimoine privĂ© ou professionnel pendant un certain laps de temps, deux Ă cinq ans. Le mandataire peut ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©, lĂ encore tout dĂ©pend des dispositions que vous prendrez et il devra rendre des comptes aux hĂ©ritiers du dĂ©funt. Quâil sâagisse de lâun ou lâautre des mandats, le mieux est se rendre chez un notaire avec son mandataire pour que lâengagement soit pris de façon solennelle. Â
Une question sur les successions, de JoĂ«l qui nous demande ce quâest un inventaire ?
Un inventaire comprend :
le nom des hĂ©ritiers, les titres de propriĂ©tĂ© (avec les justificatifs),une description de lâestimation de lâactif et du passif du dĂ©funt. Son Ă©tablissement est dressĂ© par le notaire. Il est nĂ©cessaire si le passif semble supĂ©rieur Ă lâactif alors quâun hĂ©ritier a acceptĂ© la succession, pour que lâĂ©poux survivant, commun en biens, ne soit pas tenu de la moitiĂ© des dettes de la communautĂ©, en prĂ©sence dâenfants mineurs, dâincapables ou si des hĂ©ritiers sont absents. Il est aussi nĂ©cessaire pour pouvoir estimer le mobilier Ă sa valeur.
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