Le bilan 2013 de l'assurance vie
Les Français ne boudent donc plus l'assurance vie. C'est donc comme le dit l'expression populaire "reparti comme en 14" ?
Effectivement une collecte de 10 milliards d'euros en 2013 contre une décollecte de 6,5 milliards d'euros en 2012... Les Français ne boudent plus l'assurance vie. Au contraire, ils y reviennent mais à petit pas. Car nous sommes encore loin des collectes de 30 à 50 milliards d'euros des années 2000. Et loin aussi de la collecte en 2013 des 19 milliards d'euros du Livret A et du LDD, le Livret de développement durable.
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Comment s'explique ce retour ?
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Il y a plusieurs raisons. Les Livrets A et les LDD sont plafonnés, et pour épargner davantage, en conjuguant sécurité et une certaine disponibilité de son argent, on se tourne naturellement vers l'assurance vie.
Ensuite, le cadre fiscal est enfin défini et l'on sait qu'il ne devrait pas changer au cours des prochaines années. C'est l'engagement du Président de la République qu'évoquait Bernard Spitz. Enfin nos concitoyens savent qu'il y aura d'autres ajustements en matière de retraite et l'assurance vie sert justement de complément de retraite, ce qui explique pourquoi les Français conservent longtemps, en moyenne plus de 10 ans leurs contrats d'assurance vie
**Et la Bourse qui se porte mieux, c'est aussi un élément à prendre en compte dans ce retour en grâce ?
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Effectivement ce n'est pas négligeable. La performance du CAC 40 a été de 18% en 2013, celles des unités de compte, donc des placements boursiers dans un contrat d'assurance vie de plus de 10% et tout de suite après, dans la hiérarchie des rendements, ce sont les supports de l'assurance vie en euro qui suivent avec une performance de 2,8%. Soit plus par exemple que le Plan d'épargne logement (2,5% brut). Alors que pour toute cette période l'inflation a été de 0,9%. Donc effectivement l'environnement financier favorise le retour à la confiance.
Mais il y a aussi l'annonce d'un nouveau contrat d'assurance vie, le contrat Euro croissance dont nous avons évoqué les grandes lignes au cours des dernières semaines. Et les assureurs en parlent comme d'un événement majeur susceptible d'accélérer ce retour à la confiance. Bernard Spitz évoque dans notre chronique audio les atouts de ce nouveau contrat.
C'est quoi ce juste milieu dont parle Bernard Spitz ?
Pratiquement pas de prise de risque, la garantie de conserver le capital placé sous forme de primes quoiqu'il arrive et une performance qui dépasse les 3%, autrement dit plus performant que les fonds en euros. C'est ce que devrait offrir la famille des nouveaux contrats Euro croissance, à condition, pour le souscripteur, de ne pas retirer son argent pendant 8 ans.
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