Le prêt à taux zéro
Jean-François voudrait faire le point sur le PTZ, le
prêt à taux zéro, qui a plusieurs fois été modifié, pour savoir à qui il
s'adresse dorénavant et quel montant il
est possible d'emprunter.
Le PTZ ne sert dorénavant plus qu'à financer une acquisition
en neuf (sa résidence principale) qui
répond aux normes BBC (bâtiment à basse consommation) ou nécessitant des
travaux très lourds de rénovation. Les
plafonds de ressources pour bénéficier
du PTZ Plus sont revus à la baisse. Ce
qui doit conduire à un nombre de moins en moins important de bénéficiaires.
Toujours curieux pour un dispositif incitatif et social, mais c'est une autre
histoire.
Quels sont ces plafonds de ressources ? En zone A, les
ressources d'une personne doivent être d'un
maximum de 36.000 euros et en zone C de 18.500 euros. Avec deux
personnes, 50.400 euros en zone A et à l'autre extrême 25.900 euros
en zone C. Pour 3 personnes, 61.200 euros en zone A et 31.450 euros
en zone C. Nous ne citerons pas
tous les plafonds par zones (A, B1, B2
et C) et le nombre de personnes composant le foyer fiscal. Pour les connaître,
il suffit de se connecter sur le net ou de consulter un établissement
spécialisé comme le Crédit Foncier. Toujours est-il que compte tenu de ces critères,
seulement 55. 000 foyers devraient
bénéficier de ce nouveau PTZ.
Julien aimerait connaître l'impact de la baisse des
taux des crédits immobiliers. En particulier pour ceux qui ont déjà emprunté,
s'ils demandaient à leur banque de renégocier leur emprunt.
Aujourd'hui, les banques sont peu disposées à renégocier les
prêts qu'elles ont consentis. Donc le
plus souvent, pour bénéficier d'un meilleur taux, il faut changer de banque .
Avant de se décider, il faut savoir que la grande majorité des prêts sont
amortissables, autrement dit, que le capital et les intérêts sont amortis au fil
des ans. Par exemple, pour un prêt sur 15 ans, les 10 premières années concentrent le remboursement des intérêts. Il
faut donc renégocier si on n'a pas dépassé les 10 années de remboursement. Dans
le cas contraire et plus particulièrement sur les cinq dernières années, le jeu
n'en vaut plus la chandelle, car ce qu'il reste à rembourser n'est
majoritairement que du capital.
Un exemple de ce qu'il est possible de gagner avec une renégociation de prêt ? C'est un exemple emprunté à CAFPI, courtier en crédit
immobilier, et qui correspond aux nécessités de la démonstration. Il reste 189 mois de crédit pour un montant de
200.000 euros
en 2008 et racheté en janvier 2013.
Quels taux sont en jeu ? En 2008, le taux d'emprunt était alors de 5,40% et en 2013,
il est renégocié à 3%. Ce qui donne jusqu'à 15% d'économie , ce qui est loin d'être négligeable. Avec le taux de 5,40% le remboursement est de 1.364
euros par mois, toujours sur la durée de 189 mois. Avec la renégociation et sur
la même durée la mensualité sera de 1.205 euros.
Et si on conserve la même mensualité ? On remboursera donc le montant initial, soit 1.364
euros mais cette fois-ci, c'est le laps
de temps, autrement dit la durée de remboursement, qui va baisser puisqu'elle va
passer de 189 mois à 162 mois.
Et du côté du montant à rembourser ? A l'origine le capital à rembourser (200.000 euros à 5,40% sur 189 mois)
s'élevait, capital et intérêts, à 257.891 euros. Avec la renégociation du
prêt à 3%, il faudra rembourser 227. 874 euros et en conservant la même
mensualité qu'à l'origine, le montant sera plus bas encore : 220.861
euros.
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