Question de choix. Pire que l'air des villes, l'air des maisons
La qualité de l’air que nous respirons en ville laisse à désirer. Mais il y a pire, la qualité de l’air que nous respirons à l’intérieur des bâtiments.
Un classement des capitales, commandé par Greenpeace, fait apparaître Paris en 7e place, loin derrière Copenhague, Amsterdam ou Oslo. Les Parisiens sont exposés au dioxyde d’azote et aux particules fines.
Quatre à dix fois plus pollué dedans
Mais il y a plus grave, la qualité de l’ai que nous respirons à l’intérieur des bâtiments. L’air intérieur est quatre à 10 fois plus pollué que l’air extérieur. Or, nous passons en moyenne 80% de notre temps à l’intérieur et nous respirons, sans nous en rendre compte, de nombreuses particules toxiques.
Elles sont issues des produits ménagers, des produits de bricolage, des cosmétiques, mais aussi des meubles, où colles vernis et résines dégagent des composés organiques volatils. Les mousses isolantes, les peintures, les revêtements peuvent aussi être sources de polluants.
Indispensable d'aérer, même dans une ville polluée
Pour Yannick Ainouche, auteur de Demain nos logements, paru chez ID books il est aujourd'hui impossible de savoir si l’air de nos bâtiments est respirable. Il est donc indispensable d'aérer. 47% des logements français seraient mal aérés. Pourtant, l’air extérieur est toujours moins pollué que l’air intérieur. Il faut aussi être conscient de ce que l’on fait entrer chez soi.
Une étude publiée par l’Observatoire de la qualité de l’air intérieur, effectuée dans des centaines de résidences, réparties dans 74 villes, a révélé que près de 10 % des logements sont pollués par trois à huit composés chimiques à des concentrations très élevées. Aérer est pour le moment la meilleure solution pour assainir l’air des bâtiments. La pollution de l’air intérieur des logements est très insidieuse, car elle ne se voit pas et ne se sent pas .
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