Si j'étais... Donald Trump

Si j’étais Donald Trump, j’aurais évidemment perdu toute chance d’être élu président des Etats-Unis, mais je n’en n’aurais absolument rien à battre. C‘était pas l’idée, de toute façon. L’idée, je vous l’ai déjà expliquée ici même, chère Madame Synthèse - vous êtes charming, on vous l'a déjà dit ?, Je vous met huit trois quarts sur dix ? ! - L’idée, c’était qu’on ne parle que de moi, de mon groupe, l’idée c’était de me faire un max de pub gratos. Franchement, à ce niveau, c’est carton plein ! Alors bien sûr, j’entend ça et là, les médias, Hollywood, l'establishment et mes principaux soutiens me supplier d’abandonner. Ils peuvent glapir : "JE NE ME RETIRERAI JAMAIS DE LA COURSE" !

Mes propos soi-disant  "avilissants" pour les femmes, mes pseudos
"vantardises d'agressions sexuelles" ont rendu impossible le soutien d’un John McCain, caduque celui d’un Mitt Romney, comme ils ont écoeuré Paul Ryan, le président de la Chambre des représentants. Quels faux-culs ! Bon débarras, les cloportes, j’avais pas besoin de vous. Arnold Schwarzenegger et Condoleezza Rice aussi ont quitté le navire, en bon gros "rats" qu’ils sont. Ah, qu’est ce que j’ai pas entendu comme inepties ces derniers jours : - "Faire des avances à une femme mariée ? Cautionner une agression ? C'est dégradant pour nos femmes et nos filles."  Ben voyons ! Même mon colistier, Mike Pence, qui se voyait déjà vice-président, a compris. Il a pris prudemment ses distances : "Désolé, Donald, mais sur ce coup-là, je peux pas te défendre…"  Va mourir, tête de noeud !

Robert de Niro virulent par rapport à Donald Trump

Faudrait quand même pas oublier qu’avant moi, en matière de bonga-bonga, y a eu Bill Clinton, le prédateur au cigare, infiniment plus dangereux. Il ne
faisait pas dans la dentelle, lui, il la déchirait ! Il ne faisait pas d’avances, il
sautait directement à la case coït. Je me suis fait un plaisir de le lui rappeler,
pendant le débat cette nuit, à sa rombière de femme. Si j’étais Donald Trump, au milieu de ce maelström, face à cette belle unanimité contre moi, les seuls propos qui m’auraient réellement blessé seraient ceux de Robert de Niro. C’est vrai, j’ai un coeur moi, gros comme ça, aussi gros que ma chevelure, et cet acteur-là, ben je l’aimais bien. Et là, il sort quoi à la télé : "Trump est stupide. C'est un minable, un chien, un porc, un arnaqueur qui ne sait pas de quoi il parle, qui n'accorde
d'importance à rien, qui joue avec les gens, qui ne paie pas ses impôts, c’est
un désastre national ! " Robert, Mollo ! Quand même, tu as la mémoire
courte. Quand en février 98, quand tu t’es fait arrêter au Bristol et mettre en
examen dans une sordide histoire de prostituées à Paris, je t’ai soutenu, moi.

Les politiques français rois de la bagatelle

Si j’étais Donald Trump, ce qui me turlupinerait c’est pourquoi "même vous"
les Français vous me détestez ? Vous avez pourtant la réputation d’être moins prudes que nous, beaucoup moins cul-serrés que nos évangélistes donneurs de leçons, vous les Français. Vous êtes le pays de la liberté. Le monde entier vous envie pour ça: "Les petites femmes de Pigalle", le "Gay Paris", même votre candidate la bourgeoise sexy, la "M.I.L.F." NKM que j’attraperais bien. Vos politiques, côté bagatelle, qu’ils soient de gauche ou de droite, me semblent particulièrement représentatifs de cet état d’esprit égrillard, "gaulois" que vous revendiquez. Vous avez eu DSK, bien sûr, un modèle, un prototype, votre Sade, votre Casanova moderne, mais aussivotre précédent président avec sa chanteuse, l’actuel avec son actrice, et le prochain, avec son déambulateur. Le sexe, c’est votre truc. Vous avez érigé la liberté sexuelle en art de vivre, elle figure même dans la Déclaration des droits de l’homme, c’est l’article 13 bis, je crois :  "Tout homme a le droit de niquer grave", ou un truc dans le genre. Alors ? De grâce ! Ne vous "américanisez" pas dans ce domaine !