Si j'étais... Mike Pompeo
Mike Pompeo, élu républicain du Kansas, est le nouveau patron de la CIA. Karl Zéro s'est imaginé dans la peau du patron des services secrets américains.
Si j’étais Mike Pompeo, vous ne me connaitriez sans doute pas encore puisque je ne suis le nouveau patron de la CIA que depuis 26 jours. J’ai été nommé par Donald Trump, et je n’ai pas mis longtemps à comprendre que je n’aurais jamais du accepter ce poste. 26 jours. Parce que tôt ou tard – et le plus tôt sera le mieux, me disent tous les républicains que je croise – c’est moi qui vais devoir régler le problème. Et que ce problème c’est Trump. Le mec qui m’a nommé. Que je ne connaissais pas plus que ça, moi, je soutenais Marco Rubio, un autre républicain, doté d’un cerveau. Trump, je l’avais vu fanfaronner à la télé dans L’Apprenti, son show de télé-réalité, et quand il s’est présenté je me suis dit comme tout le monde. "Sacré Donald, il est gonflé quand même ! Allez il nous fera toujours rire !"
Trump, lui, m’a repéré pour mes déclarations musclées en faveur de la peine de mort pour Edward Snowden ou quand j’ai réclamé qu’on autorise à nouveau la pratique de le torture à la CIA. Des propos virils, certes, sanguins peut-être, mais pas dénué de sens en ces temps troublés. L’ennui c’est que, chacun s’en rend compte chaque jour qui passe, Trump est en train de nous les troubler définitivement, ces temps.
Il trimballe la valise nucléaire
Passe encore ses lubies, ses fautes de syntaxes, ses approximations, ses fausses nouvelles, ses tweets horripilants ou qu'il se soit mis en tête qu'il allait vraiment appliquer son programme à la con. Non, le drame c’est que ce type a clairement un pet au casque. Il lui manque presque toutes les cases mais on le laisse trimballer avec lui la valise nucléaire et les codes qui vont bien. Donc notre avenir.
Quand je le vois, je me frotte les yeux, je me pince, je me dit que je vais me réveiller, mais non : notre avenir est réellement entre les mains de ce gugusse, de ce malade mental, et on est bien obligé de faire comme si de rien n’était. Ce mec occuperait n’importe quelle autre place dans la société, il se serait fait jeter mais là, on peut pas. Et d’un autre côté, le temps joue contre nous : si on le laisse faire, il y va tout droit, c’est couru, il va faire une vraie grosse boulette. Et il n'y aura plus personne pour le mettre en garde : on sera tous morts avant.
Impeachment ou empêchement définitif
Au début, on pensait qu’une fois élu, Trump passerait à autre chose, qu’il laisserait son administration gérer les affaires du monde et qu’il irait jouer au golf ou se faire faire pipi dessus, ou les deux en même temps. Mais pensez-vous ! Il se mêle de tout, il court-circuite tout le monde tout le temps, on n’arrive pas à suivre… Tout le monde est raccord: on ne peut plus laisser un type aussi peu fiable à ce poste. Donc il n'y a pas 36 solutions. Il n'y en a que deux : la démocrate et la nôtre.
Eux ont déclenchés une procédure d’impeachment pour trahison, en raison de son évidente collusion avec la Russie. Ils espèrent ainsi le renvoyer jouer dans sa Trump Tower, mais en 45 présidents, la procédure n’en n’a visé que trois et n'est jamais allée à son terme.
Notre solution a l’avantage d’être à effet immédiat: Imaginez Trump victime d’un accident aussi stupide que mortel. Oh ! Donald s’est étouffé pour de bon avec un bretzel ! Oh ! Donald a bu son shampoing par erreur ! Rapide, efficace et sans traces. À l’agence, on n’est pas des bras cassés nord-coréens, on n’utilise pas des actrices avec des seringues au curare. Le vice-président Pence terminera le mandat entamé, et n’oubliera pas de faire déposer une gerbe chaque année sur la tombe de notre cher président, arraché trop tôt à notre affection.
Vous n’y croyez pas ? Ce serait trop beau ? Pourtant, foi de Mike Pompeo, je vous ficherais mon billet que c’est ce qui va se produire, et plus tôt que vous ne pensez !
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