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La vidéo contre les chauffards de la politique ?

En Suisse un conducteur a réussi à prouver qu'une autre voiture l'avait collé de trop près, et à le faire condamner; grâce à des images filmées par un smartphone. Et si on utilisait la vidéo, l'arbitrage vidéo, le ralenti, même, pour observer le comportement en séance de nos députés ? Notamment de ceux qui parfois se laissent gravement aller dans l'hémicycle ?
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

L’autre info part de Suisse ce matin…

Plusieurs journaux suisses, la Tribune de Genève, 24 heures ou La Liberté racontent une histoire qui montre que les smartphones ou les mini-caméras n’ont pas fini de modifier notre vie de tous les jours…

Et ça se passe en voiture…

Un récent arrêt du tribunal cantonal valaisan a confirmé la condamnation d’un conducteur. Ce dernier était accusé d’avoir collé de trop près la voiture qui le précédait sur l’autoroute. Ce chauffard a été condamné à 40 jours-amendes et à une amende de 1/000 francs suisse. L’originalité de cette condamnation vient de la manière dont le conducteur collé de trop près a pu le prouver. À côté de lui, il y avait un moniteur d’auto-école. C’est lui qui a filmé la voiture qui les suivait de trop près avec son smartphone. Voilà de quoi donner des idées à tous ceux qui ont installé dans leur automobile des petites caméras qu’on nomme des dashboard camera, des caméras de bord, fixées avec une ventouse et avec lesquelles ils filment la route. Sur les sites de partage de vidéo, il y a des centaines de vidéos tournées comme ça et notamment des vidéos d’accidents.

Et cette histoire vous a inspiré une idée…

C’est le président de l’Assemblée nationale qui m’a donné une idée. J’ai lu votre livre « Je ne me tairai plus » publié chez Flammarion. Page 254, alors que vous terminez un chapitre sur « la tornade Cahuzac et le vent de la transparence », monsieur Bartolone, vous évoquez quelques moments difficiles vécus au perchoir. Vous avouez que vous avez traité en marmonnant un député qui vous insultait d’ «abruti ». Je cite :

« … mis à part cet écart, j’ai toujours su garder mes nerfs, même lors de séances particulièrement agitées. Pourtant l’attitude d’une poignée de députés de gauche comme de droite, qui hurlent et vocifèrent pendant les questions d’actualités - au motif qu’elles sont diffusées en direct à la télévision - m’est insupportable, je ne le dirai jamais assez ! Ils ne se rendent pas compte : c’est l’image de l’Assemblée et de la démocratie qui en prennent un coup ».

Vous avez raison ! Et encore vous parlez là des séances diffusées en direct à la télévision. Mais quand les caméras ne tournent plus en direct, la vulgarité, parfois alcoolisée, les insultes, les noms d’oiseaux et même le machisme le plus insupportable s’invitent dans l’hémicycle. Alors pour ces graves incivilité politiques je vous suggère la méthode suisse. Une sorte d’ « arbitrage vidéo » avec des sanctions lourdes lorsque la rediffusion voire le ralenti montreront que des députés se sont conduits comme des chauffards de la politique. Vous votez pour ?

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