La vie ne tient qu'à un fil
Ce matin, l’autre info est en Suisse
C’est le matin.ch qui raconte l’histoire de Bastien âgé de trois mois. Histoire qui aurait pu être terrible. Nous sommes le 4 mai. Bastien vient de prendre son biberon. Il s’endort. Sa maman, Aurélie, le couche dans son berceau. Elle fait ce qu’elle a à faire chez elle, quand une sonnerie retentit. C’est le tapis de matelas, détecteur de mouvement pour bébé. Aurélie pose sa main sur le torse du bébé qui ne respire plus. Ses bras, ses jambes, son corps sont mous. Le bébé est inconscient. Elle appelle alors le 144, le numéro d’urgence en Suisse. Elle est évidemment en pleine panique.
Que se passe-t-il alors ?
Dans un premier temps l’interlocuteur qui est en ligne avec Aurélie commence par la calmer et lui donner les premiers conseils. Mais là malheureusement la liaison téléphonique coupe. Le bébé est alors bleu. Fort heureusement le secouriste du 144 rappelle Aurélie qui l’avait appelé de son téléphone fixe. Il la guide alors par téléphone. Il lui explique qu’il faut faire du bouche à bouche à l’enfant. Aurélie qui suit ses recommandations explique qu’elle agit comme une sorte de robot guidé à distance. Elle souffle de toutes ses forces. Le petit Bastien vomit. Il ouvre enfin les yeux. Il respire de nouveau. Le secouriste lui conseille alors de prendre Bastien contre elle et de le garder éveillé. Deux ambulanciers et un médecin arrivent enfin sur les lieux. Bastien est sauvé. Mais il est évident que sans «l’homme du 144» et ses conseils téléphoniques le bébé aurait pu mourir ou avoir de graves séquelles.
Et depuis la maman et son sauveur se sont donc rencontrés…
Oui ils sont en photo ensemble, tous les trois, avec le bébé sur le site du Matin. On fait la connaissance de Frédéric, qui a été infirmier en soins intensifs durant 15 ans et qui est depuis un an et demi à la centrale d’appels d’Urgences Santé en tant que régulateur sanitaire. L’homme du 144, modeste, s’excuse presque d’avoir été si directif voire même sec au téléphone avec Aurélie. Mais il considère qu’il a simplement fait son job. C’est toujours ce que disent les vrais héros. Il explique aussi qu’Aurélie a eu un très bon réflexe en appelant depuis son téléphone fixe ce qui permet aux secours de localiser un appel. C’est aussi grâce à cela qu’il a pu la rappeler lorsque la liaison téléphonique a été coupé. Le directeur d’Urgences Santé explique que très souvent l’assistance par téléphone permet que les bons gestes soient accomplis avant l’arrivée des secours. Myriam El Khomri, cette histoire montre le caractère vital de l’humain. Vous êtes chargée de la Politique de la ville un secteur où l’humain est essentiel. Dans la période de restriction budgétaire une secrétaire d’État comme vous a-t-elle encore des moyens lui permettant de valoriser l’humain ?
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