Le musée de la Terre plate
L’autre info est aux Canada ce matin
Slate présente un musée plus que surprenant qui vient d’ouvrir, depuis le 21 mai, quelque part au Canada…
Quel genre de musée ?
Tous les sceptiques de nature, tous les incrédules, tous ceux qui ne croient jamais les explications officielles, tous doivent se rendre de toute urgence au Musée de la Terre plate…
Mais ce musée de la terre plate, c’est un faux musée ?
Oui et non. C’est un musée parodique qui est ouvert depuis le 21 mai 2016, sur l’île Fogo, au nord-est du Canada. Un lieu qui est connu pour être spécialement plat. Mais le musée tout parodique qu’il soit, est bel et bien ouvert à tous ceux qui veulent croire ou plutôt faire semblant de croire encore que la terre n’est pas ronde mais évidemment tout ce qu’il y a de plus plate. La créatrice du musée n’est pas une illuminée. Elle s’appelle Kay Burns et elle s’intéresse à toutes les pseudo théories de la Terre plate depuis les années 1980. En fait, quand on visite le musée son caractère parodique, et son second degré apparaissent évidents. Les panneaux indicateurs, les livres qu’on y trouve sont tous là pour feindre d’expliquer que la terre est plate. La plaisanterie est poussée assez loin puisque la créatrice du lieu change d’identité pour se transformer en Iris Taylor présidente de la Flat Earth Society of Canada, une société qui a réellement existé au début des années 70.
En tous cas, le Musée accueillera les visiteurs tout l’été. Un lieu qui pourrait inspirer les adorateurs de la théorie du grand complot qui ont développé ou trouvé sur le web des espaces dédiés à leurs pseudo croyances. Ils sont nombreux…
Ceux qui ne croient toujours pas que l’homme a marché sur la Lune. Ceux qui pensent encore qu’aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone le 11 septembre 2001. Tous les négationnistes et tous les révisionnistes qui nient l’Histoire et la remplacent par des thèses plus fumeuses les unes que les autres. Si tous ces "braves gens" avaient un musée pour se défouler entre-eux, peut-être arrêteraient-ils de croire que la vérité est ailleurs. Parce que comme l'écrit l’écrivain japonais Haruki Murakami dans One Q [kiou] eighty four (un Q [ku] quatre-vingt quatre) : "Dépouiller l'Histoire de sa vérité, c'est comme dépouiller quelqu'un d'une partie de sa personnalité. C'est un crime ".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.