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Le squelette de l'UMP

Un professeur roumain a demandé à ce que son squelette reste dans la classe où il enseignait. Depuis cinquante ans, ce squelette était là jusqu'à ce que le ministère de la Santé s'en inquiète. Après quelques vérifications d'hygiène, le squelette est revenu dans une vitrine. Une histoire roumaine qui donne à réfléchir sur l'usage des symboles post-mortem. Et si l'UMP s'inspirait de la méthode ?
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

L’autre info est en Roumanie ce matin

Alexandru Grigore Popescu a enseigné dans l'école primaire de Puchenii Mosneni, petite ville dans le comté de Prahova qui se trouve dans le sud-est de la Roumanie pendant 50 ans. Il a enseigné de 1908 jusqu'à sa mort. Il a aussi dirigé l’établissement. Mais aussi étrange que cela puisse paraître, il est toujours présent dans son école…

Comment ça ?

Le Daily Mail notamment parmi de nombreux médias raconte cette histoire incroyable. Le squelette d’Alexandre Grigore Popescu est exposé dans une salle de classe de l’établissement où il a fait toute sa carrière…

Son squelette ?

Oui il est là précisément dans la salle dédiée à la biologie. Plus exactement je devrais dire qu’il y est revenu. Les autorités sanitaires locales ont commencé par le confisquer après avoir fini par se rendre compte qu'il ne s'agissait pas d'une réplique mais d’un vrai squelette. En fait Popescu, avait exprimé dans son testament son désir que sa dépouille serve aux futurs élèves de l'école dans laquelle il avait exercé. Du coup ses dernières volontés avaient été respectées et son squelette trônait depuis sa mort dans la classe de sciences jusqu’à ce que des fonctionnaires du ministère de la Santé saisissent le squelette pour l'expertiser et vérifier qu'il ne faisait pas courir un danger sanitaire pour les élèves. Il a été nettoyé, le document actant l'accord du défunt a été examiné et monsieur Popescu a finalement été réinstallé dans une vitrine dans la classe même où il était donné en exemple à tous les élèves depuis les années soixante. Dans l’établissement tout le monde se réjouit. Le professeur d’histoire Sorin Stanciu explique avec humour que Popescu était très connu pour n'avoir jamais manqué un seul cours en 50 ans. Il ajoute que son squelette était exposé dans son labo depuis 54 ans où il n'avait, après sa mort, pas non plus raté une seule leçon. Alors monsieur Lellouche, allez savoir pourquoi, l’attachement exemplaire de cet enseignant à sa fonction et à son école m’a fait penser à la situation de l’UMP… Dans deux semaines, le 9 novembre, la plupart de ceux qui se disent gaullistes vont aller, comme tous les ans, en rangs d'oignons à Colombey-Les-Deux-Eglises pour célébrer sur sa tombe l’anniversaire du décès du Général de Gaulle, le 9 novembre 1970. Je me demande s’il ne faudrait pas que vous rapportiez de Colombey un vrai morceau de la vraie croix de Lorraine pour l’exposer à l’entrée de l’UMP, rue de Vaugirard... Pour empêcher les impétrants, les impétueux, les revenants, les revenus, les parvenus et les malvenus de s’entretuer. Devant un tel symbole, devant le Général, ils n’oseraient pas quand même… Ce n’est pas une bonne idée Pierre Lellouche ?

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