Les élections sont un fromage
Ce matin dans l’autre info vous nous parlez fromage….
Oui et plus précisément Maroilles, c’est délicieux trempé dans du café… C’est en lisant la voix du Nord que j’ai découvert que le vainqueur du concours du plus grand mangeur de Maroilles, le 7 septembre dernier, à La Capelle, dans l’Aisne, a été destitué de son titre vendredi.
Pourquoi a-t-il été destitué ?
Christian Dauteuille, c’est son nom, a bien mangé 966 grammes de Maroilles, presque un kilo, ce qui lui a valu de gagner le gros lot : 30 bouteilles de Champagne. Mais il a triché. C’est une internaute qui a révélé la tricherie sur la page Facebook de la Foire aux fromages de La Capelle. C’est tout bête. En 2010 le même Christian Dauteuille avait déjà remporté l’épreuve. Et le souci c’est que le règlement interdit à tout vainqueur du concours de se représenter pendant cinq ans. Mais comme le super mangeur de Maroilles s'était inscrit en 2010 sous un faux nom - Christian DauteVille, il a utilisé cette fois sa vraie identité - Dauteuille - pour concourir. Alors il se défend dans La Voix du Nord en expliquant que ce sont les organisateurs qui se sont trompés en écrivant son nom en 2010 et qu’il ne voulait pas tricher. Il promet qu’il va rendre le champagne, enfin les bouteilles qu’il n’a pas bu. J’adore cette histoire et, surtout, ces cinq ans d’interdiction entre deux concours m’ont donné une idée…
C’est à dire…
Je trouve que la politique française devrait s’inspirer du règlement du concours du plus gros mangeur de Maroilles de La Capelle. Prenez Nicolas Sarkozy. Eh bien notre ex-président ne devrait pas avoir le droit de revenir déjà dans le paysage. Deux ans et demi après sa défaite, c’est un délai bien trop court. Comme à la Foire aux fromages de La Capelle, un ancien vainqueur, un ancien président de la République, ne devrait pas avoir le droit de repasser la tête dans le jeu politique partisan avant cinq ans révolus. Une bonne manière de rénover et de renouveler la classe politique française et de nous débarrasser enfin des candidats à perpétuité. Je pense que ce serait là le vrai moyen d’empêcher un président battu de reprendre son parti pour se représenter le coup d’après. Sans compter qu’il faut vraiment être masochiste pour revenir après un échec, car, comme le disait le Général de Gaulle « Comment voulez-vous gouverner un pays qui a deux cent quarante-six variétés de fromage? » Alors ne croyez-vous pas, Rachida Dati, qu’un président battu devrait vraiment passer son tour pendant cinq ans ?
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