Les inconnus de 1967
L’autre info est en Normandie ce matin…
Le journal La Manche Libre lance un avis de recherche touchant que j’ai eu envie de relayer ici…
Alors on recherche qui ?
Nous sommes le 26 juin 1967. Georges et Maria Fournier habitent Notre-Dame-du-Touchet. Ils se rendent à la maternité…
Pour accoucher ?
Comme Maria est enceinte de sept mois, ils pensent que ce n’est qu’une fausse alerte. Là les gros ennuis commencent. Leur 2CV, tombe en panne en bas de la Croix des sept-coeurs à Mortain. Pendant une heure - je rappelle que nous sommes en Normandie en 1967 - le couple reste arrêtés bord de la route. Georges ne veut pas laisser son épouse pour aller chercher de l'aide. Ils n’ont forcément pas de portable. Là, une voiture avec un homme et une femme s’arrête. Ils vont les aider à rejoindre la maternité. Ces deux inconnus, les enfants de Georges et Maria veulent les retrouver. Il faut dire qu’ils ne se sont pas contentés de conduire Georges et Maria à l'hôpital de Mortain. Ils sont restés avec eux jusqu'à la naissance prématurée du bébé, Thérèse, parce que le travail avait bien commencé. Il va de soi que ces faits font parties de l’histoire familiale, chacun a entendu ce récit de très nombreuses fois.
Le problème c’est que dans la panique George et Maria n’ont pas identifié la marque de la voiture. Ils ne se souviennent pas de leurs visages. Ils ne savent d’ailleurs même pas si c’est un couple. Surtout George avait d’autres soucis puisqu’il ne savait pas si Maria allait survivre à une grave hémorragie. Et puis en 1967, il n’y avait ni Twitter, ni Facebook pour retrouver des inconnus. Comme Georges et Maria s'apprêtent à fêter leurs 50 ans de mariage en février, leurs enfants ont décidé de lancer un appel, pour retrouver les deux inconnus. Appel qui sera dans l’édition du 23 janvier de la Manche Libre Saint-Hilaire. Alors, si jamais vous avez entendu quelqu’un vous raconter comment il a secouru un couple qui partait accoucher, en deux chevaux, sur une route de Normandie en 1967, contactez nous toute suite ou alors la famille Fournier à Ger dans la Manche ! D’ici là , un extrait de "Rougeurs des matinaux" de René Char : “Au plus fort de l’orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C’est l’oiseau inconnu, il chante avant de s’envoler.”
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