Nazi-Nostalgie
Ce matin l’autre info est en Autriche
C’est le site slate.fr qui reprend une information assez incroyable du journal israélien Haaretz. Nous sommes en 2015 et l’Autriche vient de décider d’interdire les plaques d’immatriculation des voitures qui contiennent des messages codés pro-nazis…
C’est à dire…
Comme dans pas mal de pays européens, il est possible en Autriche d'obtenir une plaque d'immatriculation personnalisée pour quelques centaines d'euros. Je l’avais raconté ici il y a quelques semaines concernant la Belgique. Mais il va de soi qu’il y a forcément des limites aux mots que l'on peut décider d'afficher sur sa voiture. C’est dans ce cadre visant à empêcher que n’importe qui ne puisse écrire n’importe quoi sur sa plaque d’immatriculation que le ministre des transports autrichien Alois Stöger a annoncé que les messages pro-nazis, même ceux qui sont les moins décelables ou les moins explicites seront bientôt - il était temps - interdits sur les plaques d'immatriculation personnalisées.
Mais qu’est ce que c’est un message pro nazi sur une plaque d’immatriculation…
Les plus évidentes sont évidemment des initiales comme SS ou NSDAP (l'acronyme du parti national-socialiste). Ces deux là seront proscrites cet été. Mais il y a aussi des messages bien moins clairs, quasiment subliminaux. C’est le cas du nombre 18 qui convertit les initiales d'Adolf Hitler avec le 1 pour le A et le 8 pour le H. Idem pour le 88 qui signifie tout simplement « Heil Hitler». Ces interdictions existent aussi en Allemagne où certaines lettres évoquant le nazisme sont d’ores et déjà interdites des plaques. SS, HJ (Hitlerjugend, les jeunesses hitlériennes), NS (national-socialisme) et KZ (Konzentrationslager, camp de concentration). Alors là où ça se complique c’est que les nazis modernes inventent sans cesse de nouveaux codes et qu’il faut sans cesse anticiper leurs délires… Avouez monsieur Collomb, que nous ne pensions pas en être encore là en 2015 : "Elle ressort de sa tanière, la nazi-nostalgie Croix gammée, bottes à clous, et toute la panoplie " comme chantait Louis Chédid, il y a trente ans, en 1985. Mais l’Autriche n’a pas le monopole de l’extrémisme. En France, il y a une ville qui reste une plateforme pour tous ceux que l’on appelle pudiquement les "identitaires", comme ils se nomment eux-même, alors que tout indique, lorsque l’on s’intéresse vraiment à leurs prises de position, parfois très violentes, que ce ne sont pas simplement des nationalistes mais bel et bien des anti-républicains… Cette ville, c’est celle dont vous êtes le maire, Lyon. D’ailleurs le groupe des élus Europe Ecologie les Verts et du Front de Gauche de Villeurbanne demandent l’annulation d’un meeting de Génération Identitaire Lyon qui doit se tenir samedi. Meeting dont voici l’affiche : "Ici c’est Lyon pas l’Algérie". Comment expliquez vous la permanence d’un tel nid de factieux dans votre ville ?
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