Cet article date de plus de neuf ans.

Riche ou intelligent ?

Cette semaine, c'est Cecilia Gabizon qui remplace Guy Birenbaum pour présenter "L'autre info". Cécilia a dû faire face à un dilemme classique : vaut-il mieux naître riche ou intelligent ?
Article rédigé par Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Cécilia Gabizon © CG - Radio France)

C'est le genre de question vaguement absurde mais pleine d'enseignement qui a agité des chercheurs américains qui ont suivi le destin d'adolescents sur ces 35 dernières années. La revue Brookings publie ces jours ci les conclusions de leur enquête. D'où la réponse de Cécilia Gabizon:

Intelligents ! Les gamins brillants ont mieux réussi dans la vie que les autres. Les enfants pauvres qui avaient eu les meilleurs résultats aux tests d’entrée à l’armée ont vingt ans plus tard rejoint les classes moyennes supérieures. Ils ont connu une nette ascension. Leur cerveau bien huilé leur a donc permis de surpasser les difficultés. Si ce conte de la réussite par l’école nous réjouit, il est bien sur en trompe-l'oeil parce que globalement, les "intelligents", (comme on les désigne dans cette étude) sont les meilleurs élèves et que ces têtes de classes sont en général issues d’une famille riche !

Il vaut mieux naître riche

On voit toujours des destins à la Obama. Mais l'idée que tout le monde peut réussir, relève plus de l’idéologie que d’une réalité de masse aux États-Unis. Les enfants de familles aisées partent comme en France, avec un net avantage, éducatif encadrement, professeur particuliers, capital culturel. Et la plupart des modestes ne rattraperont jamais ces bien nés. Seuls 8% d’entre eux rejoindront les plus fortunés des américains. Il semble aussi que les plus aisés bénéficient d' un plancher de verre qui les empêche de sombrer même lorsqu'ils sont des cancres.

L’ascenseur social bloque un peu aux États-Unis

Pas totalement car l’étude ne prend pas en compte les immigrés, qui réalisent souvent des parcours frappant. Pour le reste, si l'on en croit les travaux de l'historien Gérard Noiriel, et contrairement aux apparences, la mobilité sociale est la même aux États-Unis où tout semble possible et dans notre chère France où tout semble bloqué.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.