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T'as vu l'info ? Le chômage, c'est pas du cinéma

Benoît Hamon va rencontrer les scénaristes d'une série télé dont le thème est le travail. Et ça n'a pas échappé à Guy Birenbaum.

Article rédigé par franceinfo, Guy Birenbaum
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Benoît Hamon dans les locaux de Radio France. (Jean-Christophe Bourdillat / Radio France)

Dans un écho du Parisien, on apprend que l’ancien ministre Benoît Hamon, candidat à la primaire de la gauche, va rencontrer vendredi 30 septembre à Paris les scénaristes de la série d’anticipation Trepalium, sur Arte. Voici le pitch de Trepalium, présenté sur le site de la chaîne pour tous ceux qui ne l’ont pas regardée en février dernier : "La série Trepalium tisse des destins romanesques dans un monde futuriste où 80% de sans-emplois font face à 20% d’actifs." En gros et en français, dans un futur proche, la population est séparée en deux, par un mur. D’un côté, il y a la  "Zone", avec les 80% de chômeurs, et de l’autre, la "Ville" avec les 20 % d’actifs. 

Au moment où les chiffres du chomage sont publiés

Quant à tripalium, c’est du latin, c’est la racine du mot travail, mais c’est aussi un instrument de torture auquel on attachait les esclaves pour les punir. "L’entourage" de Benoît Hamon – si si,  je vous assure que ça existe, les politiques ont toujours un "entourage" – explique que la série correspond au programme de Hamon, qui veut mettre le travail au cœur de la campagne.

Je comprends la com, qui permet que je parle de cette rencontre ce matin, donc ça marche. C’est le côté face. Mais il y a aussi un côté pile à cette brève. La souffrance, le calvaire des sans-emploi, alors que les chiffres du chômage viennent encore de bondir, ce n’est pas de la fiction. Ni de la politique fiction.

J'ai lu les interviews des deux scénaristes de la série, ils sont passionnants, l’un  a un DEA de cinéma, l’autre sort de l’Ecole nationale supérieure des métiers de l'image et du son. Ils se sont  documentés… Mais la  "Zone" et le  "Mur" où on se fracasse existent déjà. Pour de vrai ! C’est ce que disent les tristes habitués de Pôle emploi. C’est avec eux qu’il faut parler. C’est moins chic, c’est pas du cinéma. Surtout personne n’en dira rien dans les médias. Mais ça serait tellement mieux… 

Le dicton du jour

 "A la saint Gabriel,  le péché de communication n’est pas véniel"


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