T'as vu l'info ? Les Républicains qui lancent leur refondation n'est qu'en page 36 du Figaro
Les Républicains vont organiser des "ateliers de la refondation" afin de comprendre pourquoi ils ont échoué à l'élection présidentielle et aux élections législatives. Ça n'a pas échappé à Guy Birenbaum.
Ce mardi matin, je voudrais tout à casser à cause des Républicains du 238 rue de Vaurigard, à Paris. Pas les Républicains "constructifs" qui rêvent d’être ministres, non, ceux qui restent au parti. C’est assez terrible parce qu'il faut aller à la page 36 du Figaro pour avoir des informations de première bourre sur Les Républicains. Alors que les macroneries s’étalent à la une et trustent les premières pages de l’ancien journal officiel de la droite, il faut chercher, une loupe à la main, une pauvre brève de 15 lignes, tout en bas à droite de la dernière page pour découvrir une information essentielle.
Oyez, oyez, bonne gens ! Avis à la population ! Les Républicains lancent leur refondation. Je répète : Les Républicains lancent leur refondation. Le secrétaire général du parti, le lumineux Bernard Accoyer, lance des "ateliers de la refondation" pour "analyser les raisons des échecs à la présidentielle et aux législatives". Ces travaux devraient s’achever à la rentrée mais un premier rendez-vous va associer le 5 juillet intellectuels et "cadre" du parti. Je signale au passage que "cadre" du parti est écrit au singulier : il doit se sentir vraiment seul, Bernard Accoyer.
Pas besoin d'attendre la rentrée pour analyser
Plus sérieusement, il n’est pas nécessaire de pousser jusqu’à la rentrée pour analyser les raisons de l’échec des Républicains. Il suffit d’aller sur le web et de visionner quelques interviews de François Fillon, à partir du moment où Le Canard enchaîné l’a mis en cause. Je vous rappelle aussi qu’on nous avait expliqué mille fois, pendant et après la primaire de la droite et du centre, que le vainqueur serait élu président de la République. Chers compagnons Républicains, alors que ce mardi matin la France est terrassée au saut du lit par l’annonce du retrait de la vie politique de Jean Pierre Raffarin (auteur du fameux "Win, the yes needs the no to win, against the no"), au lieu de vous chatouiller pour savoir pourquoi vous avez perdu, qu’est-ce vous attendez pour foutre le feu ?
Le dicton du jour
À la Saint-Fernand, les républicains sont vraiment trop gnan-gnan.
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