"Il y a eu un engouement magique dans l'enceinte de la piscine", se réjouit Alain Bernard après une semaine historique pour la natation française

Tous les jours dans T’O Jeux, Théo Curin nous fait vivre les Jeux olympiques de Paris 2024 à travers le regard d’un invité, acteur de l’événement. Mardi 6 août, le double champion olympique de natation, Alain Bernard.
Article rédigé par Théo Curin - Etienne Présumey
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4 min
Alain Bernard, en janvier 2024. (MARC OLLIVIER / MAXPPP)

Alain Bernard a vécu une semaine exceptionnelle dans l'enceinte de la piscine de la Défense Arena. Entre les médailles françaises et les performances historiques de Léon Marchand et de Katie Ledecky, le vainqueur du 100m nage libre des Jeux de Pékin en 2008 n'avait jamais ressenti autant d'émotion. "C'était une semaine historique, mais pas que pour la natation, pour tout le sport français. Ça a rayonné jusqu'en outre-mer, je pense."

Il souhaite que la ferveur et l'engouement autour des Jeux servent à la promotion du sport pour tout le monde. "Le vrai sujet, c'est de savoir, comment nos pouvoirs politiques vont se servir de cet engouement populaire et se rendre compte que le sport, ça peut changer la vie à jamais, indique Alain Bernard. Le sport, ça nous permet de nous rassembler, de célébrer, de vibrer."

Alain Bernard était au plus près de l'eau pour voir les quatre titres individuels de Léon Marchand et l'ambiance était exceptionnelle. "Déjà, dès sa première course, le 400m 4 nages, il gagne sa finale avec une avance monstrueuse, détaille-t-il. Mais alors, la journée du mercredi 31 juillet, où il enchaîne les 200m brasse et 200m papillon.. Essayez de nager la brasse jusqu'à la bouée cet été et de revenir en papillon, vous allez voir que ça pique. Et bien lui, il a fait ça au plus haut niveau. Là, il y a eu un engouement populaire magique dans l'enceinte de la piscine. C'était indescriptible, avec des drapeaux bleu blanc rouge, on ne savait pas que c'était possible de vivre ça en France, dans le milieu de la natation."

Une piscine lente ?

Beaucoup de rumeurs ont circulé autour du fait que la piscine de la Défense Arena, n'était pas une piscine rapide, mais pour Alain Bernard, elles n'ont pas lieu d'être. "Moi, je suis un peu de l'ancienne école. J'avais croisé un entraîneur il y a longtemps qui disait qu'il n'y a pas de mauvaises piscines, il n’y a que des mauvais nageurs. En fait, la piscine, c'est la même pour tout le monde. Les nageurs ne sont pas là pour battre des records, ils sont là pour terminer devant celui qui est à gauche ou droite. Pourtant, Léon a fait quatre courses et quatre records olympiques, alors si elle avait été rapide, qu'est-ce que ça aurait été ?"

Maintenant que les épreuves de natation sont terminées, Alain Bernard va pouvoir profiter du reste des Jeux. "Je vais avoir la chance de voir la finale de basket et puis il y a la cérémonie de clôture parce que tout le monde a parlé de la cérémonie d'ouverture, mais je crois qu'il se prépare un truc de dingue au Stade de France pour la cérémonie de clôture."

Cependant, il considère que les Jeux ne seront pas terminés puisqu'il faudra continuer à encourager les athlètes français lors des Jeux paralympiques. "Je serai là une grosse semaine pour aller supporter, encourager et admirer ces athlètes hors norme. Donc, en fait, après la cérémonie de clôture, ça va être la mi-temps et on va se reposer un peu entre les deux", conclut-il.

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