Tout est politique. Baisse des dotations aux régions : Emmanuel Macron "fait de la politique comme un vieux", estime Hervé Morin
Hervé Morin, président Les Centristes de la région Normandie, était l'invité de Jean-François Achilli dans "Tout est politique", vendredi 29 septembre sur franceinfo.
Jeudi 28 septembre, avec les autres présidents de régions, Hervé Morin, président Les Centristes (anciennement Nouveau Centre) de la région Normandie, a quitté la Conférence des territoires, dénonçant notamment la suppression d'un fonds de 450 millions d'euros destiné aux régions.
Macron, une politique de "vieux"
"Je pense qu'il y a une erreur fondamentale de construction politique du président de la République qui est de considérer qu'il va réussir tout seul, estime Hervé Morin vendredi sur franceinfo. Tout son schéma est un schéma de jacobinisme et de centralisation à l'excès [...] Tout ça est un schéma super vieux. Il fait de la politique comme un vieux quand il fait ça."
Pour le président de la région Normandie, "la réussite des régions repose aussi sur les territoires qui ont la capacité d'innover, d'expérimenter, de tenter, qui ont beaucoup plus de réactivité que l'État."
"Rien ne se fait sans" les régions
Pour la Normandie, ce sont "à peu près 25-30 millions" d'euros en moins, indique Hervé Morin, "ça signifie que soit je réduis mes investissements" soit "je risque de réduire les crédits consacrés à la formation, aux lycées, à la recherche, à l'université, au soutien à l'économie qui sont tous les champs de compétence de la région".
"Rien ne se fait sans nous aujourd'hui. Il n'y a pas une usine qui se monte en Normandie sans que la région n'y soit, il n'y a pas un projet d'investissement d'infrastructures qui se fait sans la région".
Pour une force politique girondine
Interrogé sur la différence entre Les Centristes et Le Modem, Hervé Morin assure que "tout va être rebattu de A à Z" et que "la recomposition du paysage politique va être à peu près totale". Évoquant "une partie des Républicains non Wauquiez", l'ancien ministre confie qu'il "discute avec toute une série d'hommes et de femmes avec lesquels j'ai le sentiment qu'on pourrait faire un bout de chemin ensemble sur une force politique qui soit girondine".
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