Tout est politique. Réformer la SNCF par ordonnances serait "bafouer la représentation du peuple", estime Valérie Debord
Les invités de "Tout est politique" sont revenus, jeudi, sur la question des réformes par ordonnances, méthode envisagée par le gouvernement pour réformer le ferroviaire.
Après le code du Travail, le gouvernement envisagerait de réformer la SNCF par ordonnances. Jeudi 22 février, sur BFM TV, Christophe Castaner, secrétaire d'État aux relations avec le Parlement et délégué général de La République en marche a estimé que les ordonnances étaient "une des façons de légiférer" et s'est dit "favorable à aller vite". Matignon fera connaître lundi la méthode et le calendrier de la réforme. Pour les syndicats, les ordonnances seraient la ligne rouge à ne pas franchir : ils menacent de lancer une grève illimitée.
L'extrait
"C'est une grosse bombe" pour vous, Valérie Debord, porte-parole du parti Les Républicains et vice-présidente de la région Grand-Est ?
Valérie Debord : Je pense que dans la future réforme constitutionnelle, il serait quand même bien de prévoir la suppression du Parlement. Ça irait quand même beaucoup plus vite (...) Toutes plaisanteries mises à part, c'est quand même une réalité. Déjà sur la réforme du travail, j'ai trouvé cela particulièrement insupportable. On ne peut pas faire ça. Ce n'est pas possible parce qu'il y a un moment où la représentation du peuple passe par les élus (...) Cette représentation du peuple est bafouée (...) C'est insupportable. Je crois qu'aujourd'hui, si vraiment ce gouvernement s'engage sur cette voie, il va s'engager sur une voie qui l'éloigne un peu plus du peuple.
Les invités
Valérie Debord, porte-parole du parti Les Républicains et vice-présidente de la région Grand-Est
Marie Noëlle Lienemann, sénatrice socialiste de Paris et vice-présidente du Sénat
Jean-Baptiste Djebbari, député La République en marche de la Haute-Vienne
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