Bernard Murat : "Le théâtre est un art collectif"
Comme s'il en pleuvait , de Sébastien Thiéry, avec Pierre
Arditi, Evelyne Buyle, Véronique Boulanger et Christophe Vandevelde, raconte l'histoire de Bruno et Laurence qui découvrent un soir de l'argent dans leur salon. Tous les
jours, des billets de banque apparaissent, de plus en plus nombreux, comme s'il
en pleuvait... D'où vient cet argent ? Qu'ont-ils fait pour le mériter ? Cette
richesse soudaine est-elle une chance ou une malédiction ? Une comédie
désopilante sur l'argent qui rend fou.
Bernard Murat a choisi de mettre en scène cette pièce car "cela fait partie de l'âme des théâtres privés. Le théâtre privé a
toujours créé des auteurs et il permet aux auteurs de vivre. " Bernard
Murat a mis en scène de nombreux auteurs contemporains. "J'ai
toujours travaillé avec les auteurs parce que je pense que le théâtre est un
art collectif. "
Le théâtre à la sauvette
Le théâtre à la sauvette à Paris est une chose qui exaspère
Bernard Murat. "Il y a des gens qui ont un hangar et qui construisent un
vague théâtre et qui vont louer 500 euros de l'heure à des jeunes compagnies
qui ne trouvent pas un autre moyen pour le faire. On les fait travailler dans
des conditions qui ne sont pas acceptables et qui créent une concurrence déloyale
vis-à-vis des théâtres de Paris. "
Les subventions
Bernard Murat n'est pas dans le théâtre
subventionné, où les subventions tombent même si une pièce se plante, et
où il est de bon ton de critiquer le succès, voire de le mépriser. "Monter
une pièce coûte minimum 300.000 euros, et souvent il faut qu'on en fasse deux
par an. Moi je n'ai pas d'argent, pas de fortune personnelle. Je n'ai que
l'argent que je peux gagner dans le théâtre et c'est cela qui me plaît. Je
suis totalement dépendant du public. "
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