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"Ces messieurs d'en haut" par Christine Deviers-Joncours

Christine Deviers-Joncours, tout le monde connait son nom, à cause de l'affaire Deviers-Joncours, également baptisée Affaire Elf, ou l'affaire des frégates de Taïwan (l'un des plus gros scandales de la Ve république).
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
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Christine Deviers-Joncours a reçu
d'importantes commissions (plus de 60 millions de francs) pour obtenir de son
amant Roland Dumas, ministre des affaires étrangères et intime de François
Mitterrand, l'autorisation de vendre des frégates militaires à Taïwan. Tout le
monde aussi connait le surnom qu'elle a endossé, dont elle a fait le titre de
son premier livre : "La putain de la République". 

Christine Deviers-Joncours se consacre désormais à l'écriture, quelque
part entre le roman à clé et le document journalistique. Dans son nouveau
livre Ces messieurs d'en haut chez Jean-Claude Gawsewitch, elle raconte la fascination des
femmes  pour les hommes de pouvoir.

On y a apprend par exemple, la théorie de Roland Dumas, dont
l'épouse et les enfants vivaient dans une propriété de Saint-Selve, et qui
avait logé sa maitresse officielle dans un appartement au dessus de son
cabinet. Christine Deviers-Joncours ne l'a jamais "lâché", comme on dit, ou du moins pas devant la justice.
Tout juste a-t-elle concédé l'affaire des statuettes et surtout des chaussures
Berlutti qu'elle lui avait offertes pour 11.000 francs. Et pourtant, elle a été
interrogée de très nombreuses fois par la juge Eva Joly ; qui va la placer cinq
mois et demi en incarcération provisoire à Fleury-Mérogis.

Elle a été condamnée à trois ans de prison, dont 18
mois avec sursis, et à 1,12 million de francs d'amende pour "recel d'abus de biens sociaux". Elle a
vécu pendant trois ans avec un gilet-pare balles. Elle a appris qu'il y avait un
contrat sur elle ! Et tout n'a pas été élucidé, loin de là.

 

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