Fellag : "J'ai été massacré à coups de pieds par quatre flics algériens parce que je jouais en berbère"
Fellag monte sur scène tous les soirs au théâtre du Rond-Point à Paris avec un spectacle Petits chocs des civilisations. Heureusement qu'il est algérien. Un Français choisirait ce titre, il serait tout de suite catalogué à l'extrême droite.
Fellag raconte les rapports France-Algérie, autour d'une immense plat de couscous, le plat préféré des Français. Il raconte des choses terribles, en tout cas pas politiquement correct. Exemple, quand il a débarqué d'Alger à Marseille, par bateau : "Il y avait tellement d'Arabes, tellement d'Algériens sur la Canebière que j'ai cru que le bateau n'était pas parti... "
Avant de s'exiler en France à cause des menaces des islamistes sur sa sécurité, Fellag a été une sorte de Coluche algérien dans son pays. On est en 1985. Son spectacle passe un jour à la télévision. C'était tellement neuf, tellement libre que les gens qui regardaient la télé algérienne depuis les pays voisins (Maroc, Tunisie) ont cru à un coup d'état.
Rencontre avec un comique arabe à la carrière incroyable, qui a souvent défié les autorités de son pays.
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