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Frédéric Mitterrand : "Les hommes gouvernent les autres par leurs faiblesses"

Frédéric Mitterrand, animateur de télévision, et de radio (il a repris du service sur France Inter) il a été ministre de la Culture et de la communication de Nicolas Sarkozy de juin 2009 à mai 2012. Dans La récréation, chez Robert Laffont il raconte au jour le jour son expérience de ministre.
Article rédigé par Philippe Vandel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (©)

Souvent écrit comme des tweets, tendre, drôle, vachard, on a
parfois l'impression d'être la petite souris qui assiste au Conseil des ministres,
aux réunions, et aux dîners privés.

"Je me suis servi des petites fiches que l'on vous
remet tous les jours et qui récapitulent les rendez-vous de la journée. En consultant
toutes ces fiches, je me suis aperçu que l'on se souvenait de tout. Le fait de
l'écrire après fait que je ne suis pas dans la revanche mais dans une certaine
distance par rapport aux évènements.
"

La séduction

Frédéric Mitterrand a beau être ministre, il n'en reste pas
moins homme et a le goût de la séduction. C'est pourquoi il fait souvent des
commentaires sur les hommes et les femmes avec lesquels il travaille.

"Les hommes gouvernent les autres par leurs faiblesses
ou par ce qu'ils jugent être leurs faiblesses. Des hommes et des femmes pensant
que j'étais sensible à la séduction, à tout un climat de charme, l'utilisaient
de manière permanente. Ne pas en parler aurait été un mensonge. Tout le monde y
a recours pour essayer de séduire des adversaires, la presse ou autres. Mais
personne ne l'avoue.
"

Ce qu'il laisse

Après son passage au ministère de la Culture, Frédéric Mitterrand estime qu'il "va rester beaucoup de choses." "Essentiellement, une chose que l'on ne remarque pas, mais dans laquelle on vit tous les jours. Le fait que Google et tous les mastodontes des médias contemporains ont pris conscience du fait qu'ils ne pouvaient pas se comporter en France comme dans une République bananière. "

De Gaulle

A 11 ans, il a été présenté au Général De Gaulle (lors d'une
cérémonie au Mont Valérien, et incognito), mais il n'a pas osé lui dire son
vrai nom. Quand le Général lui a demandé son nom, il a répondu : Je m'appelle
Frédéric Robert. "J'admirais et j'aimais mon oncle et j'admirais et
j'aimais le Général De Gaulle. C'est d'ailleurs pour cela que je suis devenu
ministre. Je suis au confluent de ces deux choses là et j'ai essayé de résoudre
cette question que je n'ai pas résolue.
"

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