Georgette Lemaire : "Je suis anti guinguettes et anti accordéon"
Dans son nouveau disque, Paris Jazz, Georgette Lemaire reprend des chansons sur
Paris avec une orchestration moderne. "Je n'avais jamais fait cela et j'aime
beaucoup le jazz. Je suis anti guinguette, anti accordéon. Je suis comme ça, et
j'ai toujours été comme ça. J'ai horreur de ça. "
Georgette Lemaire a un caractère bien trempé et n'hésite pas
à dire ce qu'elle pense et reconnaît qu'elle n'aime pas grand chose. "J'aime
lire, regarder des DVD, je n'aime pas que l'on m'impose. Je suis assez rebelle,
anarchiste et pas du tout ce que les gens pensent. "
Quand on lui parle de sa carrière dans la chanson et dans le
show-biz, Georgette Lemaire, 71 ans, vous arrête tout de suite et elle balance : "J'aurais
mieux fait de me casser une jambe le jour où j'ai commencé à chanter. " Si elle
n'avait pas été chanteuse, elle aurait été mère de famille. "J'adore être
mère de famille. "
Six fois menacée d'expulsion
Il y a peu,Georgette Lemaire expliquait dans le Journal de 20h de France
2 qu'elle était menacée d'expulsion pour la sixième fois. Malgré ses 800 euros de
retraite mensuelle, Georgette Lemaire a finalement pu rester dans son appartement "grâce au maire de Créteil qui est
bienveillant envers moi " le temps qu'elle puisse se
retourner et avoir un peu plus d'argent.
"J'ai déjà été chez un ami, mais je préfère être dans
mes affaires, même s'il y en a peu, elles sont à moi. Je me dis que dans la vie,
il y a pire et je vois toujours pire. "
Nommée au Conseil économique et social pour pouvoir payer son loyer
En 1989, Georgette Lemaire faisait les titres de la presse et avait même suscité une question à l'Assemblée nationale. La chanteuse venait d'être expulsée de chez elle à cause de 120.000 francs de loyers impayés. Elle avait alors écrit au
président de la République François Mitterrand qui l'avait nommée, dans la foulée, au Conseil économique et social.
Au conseil économique et social, Georgette Lemaire touche alors un salaire pendant quatre
ans. A l'époque, on lui avait demandé de garder le silence. Embarras à
gauche, scandale à droite. François Mitterrand avait été comparé par un député RPR à
Caligula qui voulait nommer "consul" son cheval.
"J'étais très surprise. Il m'a donné ce poste afin que
je puisse payer mon loyer. J'allais aux réunions. J'écoutais mais je n'y
comprenais rien, ce n'était pas mon domaine. Pour moi, ce sont toujours les
politiques qui m'ont aidés et pas les gens du métier. "
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