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Jean-Hugues Anglade : "Voir un bon film a tendance à me déprimer"

Jean-Hugues Anglade a tourné avec Luc Besson dans "Nikita", Alain Corneau dans "Nocturne indien", Claude Sautet : "Nelly et Monsieur Arnaud", Luc Chéreau : "L'homme blessé", "la reine Margot", et le film qui l'a fait exploser : "37°2 le matin", de Jean-Jacques Beineix, avec Béatrice Dalle. Il est à l'affiche de "L'autre vie de Richard Kemp".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Synopsis : Alors que le Commandant de Police Richard Kemp enquête sur
un meurtre, d'étranges similitudes lui rappellent le Perce-Oreille, un tueur en
série qu'il a traqué en vain au début de sa carrière. Son seul témoin est
Hélène Batistelli. Mais un événement mystérieux renvoie Kemp 20 ans en arrière,
en mai 1989, à la veille du premier meurtre commis par le Perce-Oreille. Kemp
tente à nouveau d'empêcher les meurtres d'avoir lieu, mais un jeune flic lui
complique la tâche : cet inspecteur ambitieux n'est autre que lui-même, 20 ans
plus tôt...

Bien qu'étant acteur, Jean-Hugues Anglade n'aime pas
regarder les films dans lesquels il a joué. "Je suis obligé de les
voir pour m'en faire une idée, mais ce n'est pas une partie de plaisir. C'est n'est
pas très agréable pour moi. Il y a énormément de bons films à voir, mais voir
un bon film a tendance à me déprimer. Pour faire son métier avec passion
il faut vraiment se considérer comme le centre du monde et chaque fois que l'on
va voir un film on s'aperçoit que l'on est dans l'erreur absolue.
"

Le théâtre

La filmographie de Jean-Hugues Anglade comporte une cinquantaine
de films, une trentaine de téléfilms, et seulement trois pièces de théâtre. La dernière
date de 80. Cela n'est pas dû à un problème de texte ou de metteur en scène,
mais plutôt à un blocage.

"Je crois que je suis beaucoup trop timide pour monter
sur des planches de théâtre. Je suis claustrophobe. Au cinéma, on peut toujours
dire "coupez" et j'ai besoin de cette porte entrouverte tout le
temps.
"

La télévision

Jean-Hugues Anglade a tourné dans des séries haut de gamme :
Les Sopranos, ou Braquo , sur Canal+. Pour Braquo , il a fait une préparation
spéciale : il a assisté à des arrestations avec la bac du 93, a conduit à 240 km/h sur une autoroute ouverte
et a appris à tirer avec des armes réelles, alors qu'il déteste cela.

"Je n'aime pas les armes parce que je déteste la
violence en générale. Là où j'ai eu le plus de mal dans Braquo c'est quand j'ai
dû me mettre en colère. C'est là que je savonne le plus, que j'ai le plus de
trous de mémoire. Ce ne sont pas des situations dans lesquelles je me sens
à l'aise.
"

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