Jean-Louis Aubert : "Je suis le petit poucet"

 Il a mis en musique des poèmes de Houellebecq, depuis un recueil qu'il a découvert au tabac en allant acheter son paquet de cigarettes. C'était des alexandrins parfaits, avec des mots simples.

"Je descendais acheter mon paquet de clopes et le bouquin de Houellebecq, Configuration du dernier rivage, était à côté de la caisse. Trois jours après, j'ai eu envie de faire des chansons. C'est quelque chose d'un peu à moi que je me suis approprié. C'était parfaitement rythmé. Je suis tombé fou de cela. "

Quand il a fait écouter son disque ou ses chansons, Jean-Louis Aubert n'a pas dit à chaque fois que c'était du Houellebecq. "Dans mon quartier, j'ai souvent fait l'expérience de ne pas dire que c'était du Houellebecq. Quand je suis dans l'enthousiasme je fais écouter à tout le monde, copain ou inconnu. "

Ses films

A la fin des années 90, Jean-Louis Aubert participait aux émissions genre Taratata ou Delarue. A chaque fois, il emportait avec lui une petite caméra pour filmer le contrechamp. "J'ai des photos et des petits films très très compromettants avec Dechavanne, Delarue... Disons que je les ai tous à poil. Ce n'est pas très compromettant mais cela donne une idée. Ce ne sont pas des politiciens mais presque. "

Ses chansons

Ses textes sont parfois étudiés dans les écoles, ou les lycées. Un fait qui le surprend, surtout quand il s'agit de Cendrillon qui parle d'héroïne. "C'est une Cendrillon moderne, elle fait le trottoir et après commence à se shooter. Tout le monde construit un peu son histoire. Un autre monde, c'est une chanson parce que j'étais malade. "

Le petit poucet

Jean-Louis Aubert se définit comme le petit poucet. "J'ai connu des amis très extrêmes et j'étais le seul capable de faire des allers-retours entre le monde tel qu'on le connaît et se monde un peu fou. J'ai fait beaucoup de voyages en autostop et des choses très dangereuses, mais je faisais gaffe et c'est peut-être pour cela que je suis le seul survivant. "