Zoé Félix : "On est un peu intello dans le cinéma"

Résumé : François Pignon, modeste comptable dans une usine spécialisée dans la fabrique de préservatifs, très ignoré des autres, apprend qu'il va être licencié. Voulant se jeter de son balcon, il est arrêté dans son élan par son nouveau voisin, qui lui conseille de se faire passer pour homosexuel afin de ne pas perdre sa place. Le stratagème fonctionne si bien que François garde sa place et que le regard des autres change...

"Je me suis déjà présentée, mais c'est la première fois que l'on me prenait. J'avais des projets de théâtre, mais le théâtre c'est plus long, d'autant plus que je ne suis pas attendu car on ne me connaît pas. C'est un milieu un peu fermé et cela n'a pas abouti tout de suite. "

La légende dit que Zoé Félix a été découverte dans un bus, par Myryam Bru, agent très connu. Suivant d'autres versions c'était dans la rue. L'âge varie également : 15/16/17 ou 18 ans. En tout cas, cette grande pro du cinéma lui donne son numéro et elle lui dit : "Vous, vous allez devenir une star ".

"C'était dans un bus. Je passais le bac, j'avais 17-18 ans, et je n'avais pas du tout en tête d'être comédienne. Je ne savais pas ce que je voulais faire. Je ne l'ai pas rappelé tout de suite parce que je ne me projetais pas dans l'avenir. Je l'ai rappelé deux ans après. "

L'après Déja mort

Après son premier rôle au cinéma en 98 dans Déjà mort d'Olivier Dahan, Zoé Félix a connu un petit passage à vide. Elle en a profité pour prendre des cours de théâtre. "J'ai fait tout ce que j'aurai pu ou dû faire avant ce long métrage qui m'est arrivé comme ça. Cela a été une très belle rencontre avec Olivier Dahan. J'ai fait des courts-métrages, de la pub... "

Zoé Félix a refusé de nombreux scénarios après Déjà mort . "Ce n'est pas de la prétention, mais quand on commence avec Olivier Dahan qui est très particulier, très talentueux, les choses que l'on vous propose paraissent un peu fades. On s'en mord un peu les doigts après parce que l'on se dit que l'on aurait appris notre métier. "

Le clivage

Zoé Félix estime que lorsque l'on n'est pas très jolie, on obtient un rôle plus intense. "Il y a beaucoup d'actrices qui ne sont pas trop moches et qui pourraient le dire aussi. C'est un peu con ce clivage. J'ai remarqué qu'il y avait un truc physique qui fait un peu peur. Louis Bourgoin parlait de la même chose. Elle dit qu'elle a des difficultés parfois parce qu'on ce centre sur un joli visage et c'est comme si le corps n'existait pas. On est un peu intello dans le cinéma. Tout est en haut. On a du mal à descendre dans le bas du corps. "

Le Placard , au théâtre des Nouveautés