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2013 en bourse : acheter ou vendre ?

Les places financières européennes ont terminé la journée en nette hausse hier. Paris et Londres ont gagné 2 et demi%, Madrid a pris 3%, Milan, près de 4. N'est-ce qu'un feu de paille ou faut-il y voir le prélude à de meilleurs auspices pour 2013 ?
Article rédigé par franceinfo
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Chaque début d'année bénéficie de ce que l'on appelle ''l'effet du mois de janvier''. Un effet d'aubaine, en quelque sorte. Sauf circonstances exceptionnelles, on salue l'entrée dans une période nouvelle. Pour ce qui est du début 2013, il est vrai que l'accord intervenu ces dernières 48 heures entre démocrates et républicains aux Etats-Unis pour permettre – au moins à court terme – d'éviter une cure de rigueur a ragaillardi les opérateurs. Pour combien de temps ? C'est la grande question car les marchés vont rester attentifs aux très difficiles négociations à venir sur les coupes dans les dépenses pour réduire la dette américaine. Cela dit, indépendamment de cette actualité, il ne faut pas oublier que, malgré la crise, l'année 2012 s'est terminée en hausse – notamment à la bourse de Paris qui a atteint son plus haut niveau depuis 2009 (+15% pour le CAC40 en 2012, après un plongeon de 18% en 2011 et -2% en 2010). On reste sur cette dynamique : sortie progressive de la crise en zone euro ; assurance donnée par la BCE sur le soutien de la dette de certains pays en difficultés et signaux positifs envoyés par plusieurs indicateurs conjoncturels aux Etats-Unis.

Vous présentez cela comme une éclaircie, mais ce mouvement va-t-il se poursuivre ?

Si la question est de savoir si c'est le moment de vendre des actions ou d'en acheter... c'est à dire, pour le petit actionnaire, de retirer ses billes ou au contraire d'investir dans les entreprises et leur apporter du capital pour leur permettre de se développer... la réponse est plutôt à l'achat car les cours vont certainement remonter dans les prochains mois. Pour les raisons que je viens d'expliquer, les marchés broient moins de noir... leur vision négative de l'évolution de l'économie mondiale s'estompe peu à peu... et puis surtout, la rentabilité de ce que l'on appelle les ''actifs sans risque'', notamment les dettes d'Etat, est moins intéressante du fait de la baisse des taux d'intérêt. Sans parler de l'immobilier qui pourrait pâtir  des décisions fiscales du gouvernement. Donc il y a fort à parier que les marchés action redeviennent attrayants... en conséquence plus chers... il ne faut pas rater la période des soldes avant la remontée des étiquettes.

Et ce mouvement sera général ? Il concernera tous les secteurs ?

Certains seront plus porteurs que d'autres, offrant un choix plus vaste, et pourquoi pas éthiquement et socialement responsable. Le secteur de la chimie mais aussi les entreprises technologiques à fort potentiel de croissance et le secteur du luxe sont à regarder de près. En règle générale, les valeurs moyennes et les entreprises au chiffre d'affaires international. Loin de toute spéculation vaine et critiquable, il faut voir en arrière fond de cette tendance un regain d'optimisme sur la scène internationale et se dire que cela finira bien par se traduire un jour à travers de l'emploi sonnant et trébuchant. C'est le vœu le plus cher que l'on puisse formuler.

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