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Agences bancaires : l'incontournable révolution numérique

L’information circule depuis plusieurs semaines mais elle se précise : si l’on en croît la CFDT, la Société Générale envisagerait de supprimer 2000 postes dans le cadre de la réorganisation de son réseau d’agences. La banque se prépare à une profonde mutation
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Agences bancaires : l'incontournable révolution numérique© Fotolia)

Les chiffres ne sont pas confirmés par la direction de la Société Générale mais la mue est inéluctable. 20% des points de vente de la banque pourraient fermer d’ici 2020.

N'allons pas chercher bien loin : les agences sont sacrifiées sur l’autel de la mutation du modèle économique bancaire en tant que tel.

 

La direction parle de la ‘’poursuite de la concentration du maillage des guichets’’

 

On peut mettre tous les mots sur les faits, le résultat est identique : la clientèle change ses habitudes à l’heure d’internet. Nous allons moins dans les agences, personne ne peut le nier, pas même les syndicats.

Selon une enquête BVA, la proportion de détenteurs de comptes qui fréquentent plusieurs fois par mois leur agence – qui se déplacent – est passée de 62% en 2007 à... 20% en 2015. Sans compter avec la jeune clientèle qui réalise désormais la quasi-totalité de ses opérations via internet.

Près d’un compte bancaire sur trois s’ouvre aujourd’hui sur le net. Malgré tout, la France reste en tête des pays européens en nombre d’agences. 600 agences pour 1 million d’habitants contre une moyenne européenne de 450. Nous sommes toujours les premiers de la zone euro

 

Il convient de s’adapter à la révolution numérique

 

La société occidentale n’est pas la seule touchée. En Afrique subsaharienne, 5% des adultes ont un compte en banque. En revanche, au Kénya, 60% possèdent un compte géré via leurs télephones mobiles.

C’est la preuve que l’accès aux services d’une banque n’est plus nécessairement synonyme d’implantation physique d’agences.

En termes d’emplois, aujourd’hui le secteur bancaire continue de recruter – en France, ce sont 370.000 personnes, soit près de 2,5% de l’ensemble des salariés.

Les syndicats sont légitimes à se battre pour la sauvegarde de l’emploi. Mais le combat est désormais celui à mener pour obtenir des formations adaptées à tous ces changements.

Qu’on le veuille ou non, les emplois plus qualifiés sont appelés à remplacer le traditionnel guichetier. A terme, la Société Générale ne sera pas la seule concernée.

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