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Après le diesel, la taxe carbone

Le débat sur les prix des carburants bat son plein en France. L’objectif est de réduire sur cinq ans l’écart existant entre le gazole et l’essence mais le gouvernement pourrait aller encore plus loin
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
  (Après le diesel, la taxe carbone © Fotolia)

Un centime en plus pour le gasoil et un centime en moins pour l'essence en 2016 et 2017...  mais pour ce qui est de la suite, on n’en sait pas plus pour l’instant. Le calendrier est annoncé, mais pas intégralement.

Elément de réponse apporté par le secrétaire d’Etat au Budget, à la veille du week-end lors d’un débat de nuit à l’Assemblée nationale. Christian Eckert a confirmé un nouvel alourdissement de la taxe carbone qui pèse déjà sur le prix des carburants et du gaz.

Cette montée en charge était prévue par la loi de transition énergétique votée l’été dernier. Restait à l’inscrire dans une loi de finances… ca sera pour 2017.

 

2017, année de l’élection présidentielle… l’exercice n’est-il pas risqué ?

 

L’alourdissement de la taxe carbone prévoit déjà une hausse de 2 centimes du diesel au 1er janvier 2016 (avec le centime supplémentaire voté la semaine dernière, on sera en réalité à 3 centimes de hausse).

Le mouvement sera donc déjà largement engagé. Pour la suite, le gouvernement jouera sur le fait que toute hausse supplémentaire sur les carburants viendra compenser un ralentissement de la CSPE – la taxe aujourd’hui prélevée sur les factures d’électricité pour financer les énergies renouvelables – la CSPE représente environ 15% de nos factures.

Le développement des renouvelables sera financé par d’autres énergies que l’électricité. Qu’adviendra-t-il après l’élection présidentielle ? Qui tranchera ? Evidemment, ce sera la majorité que les Français auront choisie lors de l’élection.

 

Dans tous les cas, il faut s’attendre à une énergie toujours plus chère

 

Le mouvement est inéluctable. On vient de voir que la réponse a été clairement apportée par l’actuel secrétaire d’Etat au Budget.

La pression s'accroît… la France veut montrer l’exemple avant d’accueillir la conférence mondiale sur le climat. Mais attention à l’effet boomerang.

Le risque de lasser l’opinion publique avec cette COP21 désormais invoquée à tous bouts de champs… qui va même jusqu’à écarter du débat démocratique les climatoscetiques. Une opinion qui pourrait avoir de plus en plus l’impression d’être prise pour le dindon de la farce.

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