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Economies budgétaires US, Barack OBAMA et ses riches niches

Les ministres de l’Economie et des Finances de la zone Euro étaient réunis ce week-end en Pologne… énième réunion pour parler de la situation peu florissante de l’économie européenne mais qui n'a débouché sur aucune décision concrète... en revanche, les européens n’ont pas hésité à renvoyer les américains à leurs propres problèmes.
Article rédigé par Emmanuel Cugny
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Oui, et Barack OBAMA va nous répondre cet après-midi. Ca ne sera pas une réponse directe mais le Président américain entend montrer qu'il est résolu, lui aussi, à faire d'importantes économies dans l'actuel contexte de crise. Que va-t-il annoncer ? Vues les premières informations dont nous disposons depuis cette nuit, revient à notre esprit le discours d’investiture de John Fitzgerald Kennedy en 1961 et cette célèbre phrase : « ne demande pas ce que ton pays pour faire pour toi… demande ce que tu peux faire pour ton pays » !!!

Le Président américain va proposer un plan pour réduire ce déficit budgétaire de 3000 milliards de dollars... comment va-t-il procéder ?

Un responsable de la Maison Blanche a donné le ton cette nuit : Barack OBAMA prévient ses adversaires républicains qu'il ne soutiendra aucun plan qui demanderait tout à certains américains et rien aux autres. Il opposera ainsi son véto à toute proposition de loi qui relèverait les prestations du système de santé MEDICARE, dont dépendent les personnes âgées, sans demander de contrepartie aux entreprises et aux américains les plus riches. Parmi les mesures, OBAMA pense possible de récupérer un peu plus de 1000 milliards de dollars sur le déploiement des GI'S en Irak et en Afghanistan... il envisage la suppression de certaines exonérations fiscales remontant à la Présidence BUSH et qui pourrait permettre d'économiser 800 milliards de dollars sur 10 ans Et puis il y a les riches. Un nouvel impôt visant les contribuables gagnant au moins un million de dollars par an. C'est la "taxe Buffet", du nom du grand patron américain, Warren BUFFET, qui s'est récemment ému d'être soumis à taux d'imposition de seulement 17% contre 40% pour certains de ses collaborateurs.

Cela nous rappelle quelque chose en France…

On se souvient de l’appel des « 16 » lancé au mois d’août dans le Nouvel Observateur… 16 grands patrons pour un « impôt exceptionnel ». Les mauvaises langues diront que cette mobilisation de part et d’autre de l’Atlantique sonne un peu comme une internationale capitaliste généreuse. Aux Etats-Unis, 60% de l’impôt sur le revenu est payé uniquement par 5% des plus riches. Les revenus du capital sont taxés à 15% alors que les revenus du travail, eux, peuvent être taxés jusqu’à... 35% ! Barack OBAMA se dit qu’il est peut-être temps de regarder cela de plus prêt.

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