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L'apprentissage au service des emplois de demain

Développer l’apprentissage. Lors de sa conférence de presse jeudi, le président de la République l’a cité comme une de ses priorités. Vendredi 19 septembre, François Hollande réunit tous les acteurs concernés à l’Elysée. L'objectif est d'atteindre 500 000 apprentis en 2017. Est-ce jouable ?
Article rédigé par Lise Jolly
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les forums comme à Paris en mai 2014 permettent de découvrir les formations en apprentissage © MaxPPP)

Ce n’est pas tant le chiffre que les moyens d’y parvenir qui est important. On recense aujourd’hui quelque 420.000 apprentis en métropole, en baisse par rapport à 2012 (-3%). C'est aussi trois fois moins qu’en Allemagne qui fait figure de référence en la matière.

Il ne s’agit pas d’augmenter sans cesse les moyens financiers mais de concentrer les ressources sur les personnes les plus fragiles, les moins diplômés.

 

Revoir le financement

 

Il faut revoir vraiment en profondeur les systèmes de financement. Chaque année, nous consacrons plus de 30 milliards d’euros à la formation professionnelle et à l’apprentissage, 40% financés par les entreprises, 15% par l’Etat et 14 par les régions.

Il faut ensuite changer la gouvernance du dispositif qui a été créé en 1927. Le réseau de collecte des taxes est trop morcelé. Une simplification permettrait des économies. Et puis il faut surtout mettre l’accent sur les formations dont les entreprises ont réellement besoin. ‘’L’apprentissage pour aller, non pas vers les métiers d’hier, mais ceux de demain ’’, pour reprendre l’expression utilisée par le président de la République.

 

Des bureaux gratuits aux Etats-Unis  

 

A tort, l’apprentissage est considéré plutôt comme une filière dévalorisante. La France des Lumières a toujours privilégié la formation intellectuelle à la pratique manuelle. D’autres pays ont suivi une autre voie et cela marche.

 

Je citais l’Allemagne où la formation en alternance – le Dualsystem  – profite à plus d’un million et demi de jeunes.

Aux Etats-Unis, les universités mettent à disposition des étudiants des bureaux gratuits pour monter leur entreprise, ce qui est considéré comme une extension éducative avec formation pratique.

Ce n’est pas l’apprentissage à proprement parler mais cela montre l’avance de certains de nos partenaires pour trouver des solutions au chômage des jeunes. Une bataille que la France n'est pas la seule à mener.

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