L'industrie nautique française a le vent en poupe
Pour la première fois depuis le début de la crise en 2008/2009, le marché mondial de la plaisance devrait connaître sur 2013-2014 une croissance sensible et faire mieux encore en 2015. Ceci essentiellement grâce au marché nord-américain, dans une moindre mesure européen. Les marchés émergents, comme la Russie et le Brésil, sont eux plutôt en stagnation.
En Europe, la situation reste difficile pour l’Italie mais en Espagne durement touchée par la crise, les professionnels de la voile parlent d’un frémissement du marché, ce qui est plutôt un bon signal.
Un marché pour les seniors
La voile est un marché de niche souvent considéré aussi comme un sport de riches, mais pas seulement. Il y a, certes, les Émirats pour qui nous construisons des navires ultra luxueux, mais il y a aussi les seniors. C’est le marché des baby-boomers, celles et ceux qui sont parvenus à se constituer un patrimoine pendant les Trente Glorieuses et qui se sentent aujourd'hui une âme d'aventuriers une fois la retraite arrivée.
5 000 entreprises travaillent surtout pour le marché étranger
L’ensemble de la filière – production, distribution et services – représentent 5 000 entreprises et 45 000 employés. La France exporte aujourd’hui les trois quarts de sa production. Le secteur est donc très dépendant de la conjoncture internationale.
La France reste le leader mondial
Les noms d’entreprises sont connus, avec le vaisseau amiral Beneteau et ses marques Janneau , Lagoon ou Monte Carlo . 35 millions d’euros d’investis depuis 2008 malgré la crise pour innover et surtout ne pas faire mentir l’ancêtre créateur, Benjamin Bénéteau qui, en 1912, un jour sans vent, eut l’idée de mettre un moteur à son canot pour aller pêcher au nez et à la barbe des concurrents voiliers. Il baptisera son bateau Le Vainqueur des jaloux . Sans parler de Colbert, ministre de la Marine de Luis XIV, qui donna toute sa noblesse à la Navale, et à qui revient aujourd’hui une part d’héritage.
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