L'industrie nautique française a le vent en poupe
Avec 230.000 visiteurs cette année, la fréquentation du salon a un peu baissé par rapport à l'édition 2013 mais pas de problème côté business.
Pour la première fois depuis la crise qui avait débuté en 2008, le marché mondial de la plaisance a repris du poil de la bête sur 2013-2014, ce qui a permis à la production française de voiliers et bateaux à moteur de progresser sensiblement avec un chiffre d’affaires supérieur à 700 millions d’euros.
Les exportations pèsent pour plus de 70% dans cette activité, essentiellement tiré par le marché américain.
La France reste pionnière dans la construction navale de plaisance
Nous sommes aujourd'hui leaders mondiaux dans la construction de voiliers, monocoques et multicoques. Pendant la crise, les fabricants on fait le dos rond mais la plupart d'entre eux ont continué à investir dans de nouveaux produits. On vend désormais 4 fois plus de bateaux à moteurs que de voiliers.
Autre tendance de fond : le marché d'occasion. On entretient l'existant, ce qui fait le bonheur des équipementiers. Il y a une myriade d’entreprises avec le vaisseau amiral Beneteau et ses marques Janneau, Lagoon ou Monte Carlo, mais aussi les plus petites structures. En six ans, nous sommes passés de quelque 110 à 140 entreprises artisanales.
Comment s'explique ce succès ?
La voile est un marché de niche souvent considéré aussi comme un sport de riches, mais pas seulement.
Il y a, certes, les Emirats pour qui nous construisons des navires ultra luxueux, mais il y a aussi les séniors. C’est le marché des baby-boomers, celles et ceux qui sont parvenus à se constituer un patrimoine pendant les Trente Glorieuses et qui se sentent aujourd'hui une âme d'aventuriers une fois la retraite arrivée.
Et puis, la voile, c'est un peu comme le cheval. La discipline s'est démocratisée. Il n'y a qu'à voir les stages auxquels participent les jeunes pendant les vacances dans les clubs. Ces quatre dernières années, le nombre de permis de piloter a augmenté de 30%.
Petit coin de ciel bleu dans l'économie française dont on ne peut que se réjouir.
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