La nouvelle Barbie sauvera-t-elle Mattel ?

Barbie n’a pas été tendre avec Bryan Stockton, le Pdg du groupe Mattel qui distribue la poupée. Il a été remercié en quelques heures lundi dernier pour mauvais résultats : une chute de 45% du bénéfice en 2014 à près de 500 millions de dollars (400 millions d'euros).

Pourquoi ce limogeage aussi rapide et quelle est la responsabilité de Barbie ?

Le licenciement brutal du boss relève de la méthode américaine. Une mauvaise performance et c’est la porte. Le patron de MacDo, lui aussi, en a fait les frais mercredi.

Sur le fond, il est reproché à Bryan Stockton de ne pas avoir su négocier le virage numérique. Car si Barbie a toujours son aura chez les petites filles, ces dernières se tournent de plus en plus vers les tablettes et les jeux connectés – Candy Crush et Angry Birds font des ravages.

Et puis Mattel s’est laissé dépasser par le géant du film et des dessins animés Disney qui profite de l’envolée des produits dérivés autour de la Reine des neiges et Violetta .

Comble de l'histoire, Mattel vient de perdre, au profit de son concurrent Hasbro, la licence pour les figurines d’Anna et Elsa, les héroïnes de La Reine des neiges . Tout cela se chiffre en millions de dollars.

Quelle stratégie pour le groupe ?

C’est la lourde tâche qui incombera au successeur du patron de Mattel limogé lundi. Il va devoir inventer de nouveaux concepts car, un malheur n’arrivant jamais seul, Mattel a perdu l’an dernier sa place de numéro Un mondial du jouet au profit de Légo et ses célèbres briques de construction en plastique.

Mais comme beaucoup d’histoires ont, aussi, parfois, une fin heureuse, la nouvelle Barbie présentée cette semaine au salon du jouet de Nuremberg en Allemagne saura peut-être séduire de nouvelles petites clientes… ou les papas, car la dernière née de la collection a un très joli bustier argenté. Elle s’appelle ‘’Barbie in Princess Power’’… ses mensurations : 95-45-82 !