Programme économique, François HOLLANDE devra tenir compte de la conjoncture
D’abord, une question : François HOLLANDE sera-t-il le candidat socialiste ralliant les propositions des six candidats d’origine (de la démondialisation d’Arnaud Montebourg au « contrat de génération » de Martine Aubry ?)... rien n’est moins sur. Pourquoi ? Tout simplement parce que, mêmes réunies dans un consensus, les convictions et les propositions de chacun ne sauraient l’emporter sur la réalité de l’économie. Que propose François Hollande ? : une plus grande contribution des plus riches à l’effort collectif, un élargissement de l’impôt sur le patrimoine, le maintien de l’impôt de solidarité sur la fortune, mais aussi un allègement de charges sociales pour les entreprises en contrepartie de l’embauche de jeunes. Qu’en restera-t-il au bout du bout ?... on attend le candidat au tournant.
Pourquoi le candidat socialiste ferait-il marche arrière ?
Quel que ce soit candidat - de gauche comme de droite d'ailleurs... (et on verra demain ce qu’offre l’UMP en matière de contre propositions), la conjoncture internationale pèsera plus que jamais dans la campagne pour la présidentielle de 2012. Comment préciser aujourd'hui telle ou telle mesure alors que c'est le flou artistique total sur les perspectives de croissance, par exemple. Les inconnues sont encore nombreuses et vont le demeurer. L'impôt des très riches, où placer le curseur ? Peut-on se permettre de revenir sur la réforme des retraites ? Embaucher des enseignants ? Avec quoi les payer ? Comment réduire les déficits en privilégiant les hausses d'impôts sans obérer la croissance ? Cela sera certainement le plus difficile. Si je poussais à l'extrême, et pour être un brin provocateur, je dirais que, pour l'instant, aucun candidat n'a de programme bien établi. Les grandes incantations d'aujourd'hui seront inéluctablement confrontées aux réalités de la conjoncture le moment venu.
François HOLLANDE pourrait-il sortir quelques surprises de son chapeau ?
Il y a peut-être deux dossiers à suivre : l'emploi des jeunes et la fiscalité favorisant l'investissement. Pour les jeunes, la solution pourrait passer par un contrat aidé, voire un contrat unique à travers une réforme et une simplification de la législation en place. Quant à l'investissement, une fiscalité favorisant les placements à long terme serait la bienvenue. Les chantiers sont ouverts.
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